Le dessous du Musée du parc Liais
Pour préserver les collections présentées, les agents du patrimoine du musée doivent les nettoyer.Un travail de fourmi est mis en oeuvre.
Aux horaires d'ouverture, Christian Duchemin, l'un des deux agents du patrimoine du musée, se charge de la régie. Mais les jours de fermeture, lundi et mardi, et les demi-journées fermées au public, il se charge du ménage des onze salles ainsi que de l'entretien des collections.
« À 8 h 30, explique celui-ci, je démarre avec la partie ménage, puis je travaille au labo. En ce moment, avec ma collègue Marie-Christine Defaye, on est sur le nettoyage des oiseaux marins ».
Dans le laboratoire, pièce située à l'étage du musée, il faut revêtir tout un équipement, blouse, bottes, masque, lunettes et gants. « Lorsqu'on nettoie un oiseau empaillé, en soulevant ses plumes, des particules d'arsenic risquent de s'échapper, d'où cette tenue. »
Cette ancienne technique de conservation, dangereuse, n'est plus poursuivie aujourd'hui. Plusieurs centaines d'oiseaux devront passer par le laboratoire du musée. Ceux-ci sont nettoyés de la tête aux pattes, avec une compresse imbibée d'alcool, puis séchés et répertoriés. Toujours dans ce lieu, « une hotte aspirante capte les particules dangereuses, et permet de travailler sur les animaux en toute sécurité », précise Christian Duchemin.
Des formations
« D'autres produits, ajoute cet agent du patrimoine, comme les boules de naphtaline contre les mites, sont maintenant interdits car ils sont cancérogènes. Il en va de même pour le formol. On peut temporairement le remplacer par un formol tamponné (moitié eau de mer, moitié formol). Mais c'est en février, lorsqu'on sera en formation, que l'on saura si on entame ce processus ou si on nous informe d'un produit de remplacement ».
Christian Duchemin travaille pour ce musée depuis 21 ans et suit des formations depuis deux ans. « Leur dernière formation avait lieu à Paris au Musée national d'Histoire naturelle, avec des taxidermistes, à propos des techniques d'entretien des collections de mammifères et des oiseaux. La suivante concernera les liquides, le formol étant interdit », précise la conservatrice, Émilie Perrier-Robbe.
Les oiseaux et les mammifères nettoyés, les animaux présents dans les bocaux subiront le même sort. Parallèlement à ce projet de longue haleine, la conservatrice annonce « l'arrivée prochaine d'une collection importante d'oiseaux ».
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire