samedi 13 décembre 2008

Concert Cherbourg

Danse d'ailleurs : l'Afrique danse au Vox

« J'accuse ! » est un solo qui autocritique le peuple africain.  « J'accuse ! » est un solo qui autocritique le peuple africain.

Plus tard. La 4e édition du Festival régional de danse explore le continent africain. Trois lauréats, dont un solo, montrent leur création chorégraphique.

Le Trident accueille à nouveau le festival Danse d'ailleurs, le vendredi 5 décembre au Vox. La manifestation est devenue le lieu d'expression et de visibilité des compagnies dans des pays qui n'ont pas toujours les moyens et les espaces nécessaires à leur développement. Libres, créatives, parfois engagées malgré elles, les danses que nous offrent les trois lauréats 2008 des rencontres de mai dernier à Tunis montrent la richesse et la vitalité de la création chorégraphique d'Afrique. « C'est le cas de Karoano. Des amis, séparés entre Madagascar et l'Afrique du Sud, partagent leur expérience de la vie à travers la culture, les différences et les ressemblances qui s'expriment dans leurs corps féminins et masculins », indiquent les organisateurs.

Lauréat catégorie pièce collective, « Ndjila Na Ndjila est porté par une ingénieuse scénographie visuelle. Les danseurs marchent à en perdre le souffle, piétinent jusqu'à ne plus sentir le poids de leur corps et le sang qui coule dans leurs veines ». Enfin, en solo, « Pape Ibrahima Ndiaye danse J'accuse ! Il dénonce la torture des innocents et trace par la danse le déplacement des corps vers la destination humaine ».

Parce qu'il a soif de justice, le Sénégalais danse sa colère en 17 minutes : « Comme mes ancêtres le faisaient, je danserai pieds nus et mes pas feront trembler la terre ». Spontané et provocateur, il propose une danse revendicatrice, une résistance ouverte, un moyen pour conscientiser le peuple africain de sa propre souffrance causée par une hypocrisie politico-ethnique qui n'est autre que la leur. Samedi 6 décembre, la compagnie burkinabaise Faso danse théâtre propose Babemba, au théâtre de la Butte.

Au Vox, vendredi 5 décembre à 19 h 45, tarifs 20 €, 11 € et 7 €, tél. 02 33 88 55 55.

Ouest-France



Concert Cherbourg

Les Tambours du Burundi en concert

Les Maîtres tambours du Burundi se donnent sans retenue sur scène.  Les Maîtres tambours du Burundi se donnent sans retenue sur scène.

Plus tard. Le réseau La Voix des oreilles propose un concert samedi 6 au Rafiot, à Flamanville avec les bergers royaux du Burundi.

Ils sont quinze, vêtus des couleurs du drapeau du Burundi, vert, blanc et rouge. « Ils arrivent sur scène, tambours sur la tête et baguettes à la main, drapés dans de longues robes qui marient le blanc pur et le rouge sang. Ils commencent à jouer en martelant la scène. Les voix entre souffle et cri accompagnent la danse autour du tambour central qui symbolise le pouvoir. Cette danse, censée exprimer la fidélité au roi, affirmée par l'enroulement des baguettes autour du cou, est en fait une lutte pour s'approprier le tambour-pouvoir », indiquent les organisateurs. Une sorte de guerre où l'arme serait non la mort mais la séduction.

Les disques qu'ils ont enregistrés sont mis à toutes les sauces au générique des émissions sur le monde noir, leurs rythmes ont été exploités par une pléiade de musiciens. « Leur tourneur va les chercher chez eux, dans la forêt, pour les persuader de se rendre disponibles quelques semaines par an pour se produire sur scène », ajoute Léonie Delesculier, du collectif.

Jusqu'au siècle dernier, au Burundi, les tambours ne s'entendaient que pour les grandes occasions. Ils accompagnaient le Roi, de son avènement à sa mort, et ils célébraient le début des moissons du sorgho. « Le tambour était un instrument sacré. Aujourd'hui, il n'y a plus de monarchie. Une république a pris la place de la colonie belge. Mais les tambours sont toujours sacrés. Et Les Tambours du Burundi les premiers ambassadeurs de leur pays », écrit Claudine Despax sur oc-tv.net.

Avant le concert, à 15 h, les Tambours du Burundi rencontreront le public à l'école de musique des Pieux (entrée libre). Attention, la prévente des billets du concert se fait aux lieux habituels (Art's café, Epicentre, Carrefour etc.) sauf le Forum, remplacé pour l'occasion par la Maison de la presse des Pieux. La jauge contient 400 places assises « et les enfants sont les bienvenus », conclut Léonie.

Pratique. Concert samedi 6 décembre à 21 h au Rafiot, Flamanville, tarifs 13 € en prévente, 15 € sur place, gratuit pour les moins de 10 ans, tél. 02 33 23 19 42.

Ouest-France



Concert Cherbourg

Concert de musiques alternatives à l'Agora

Les DJ de l'association organisatrice Shamanik exploreront tous les affluents alternatifs du genre.  Les DJ de l'association organisatrice Shamanik exploreront tous les affluents alternatifs du genre.

Demain. Près de six heures non-stop de musiques électro samedi soir : c'est ce que propose pour cette première édition l'association Shamanik.

Créée en 2000 pour organiser des événements musicaux de grande ampleur, l'association Shamanik propose une grande soirée-concert à l'Agora d'Equeurdreville-Hainneville, samedi 6 décembre, de 20 h 30 à 4 h du matin. Une programmation fournie pour cette première édition du Voodoo Karnaval, nouveau rendez-vous des musiques actuelles dans le Nord-Cotentin, le tout servi sur un plateau dub, dancehall, breakbeat et drum'n'bass.

« Nous avons fait appel à des groupes qui se produisent sur les plus gros festivals de France », explique le président de Shamanik, Jérémy Monsut. « Chacun sera sur scène 1 h 30 »

En têtes d'affiches, Brain Damage et Interlope. Le premier est une formation basse-machines incontournable de la scène dub française. « Une présence live intense, des mélodies alliant musique du monde et sonorités électroniques profondes dans une alchimie estampillée dub électro-ethnique ».

Interlope est un duo parisien « ultradynamique » qui fait parti de ces activistes électro de la première heure. « Ils honorent les soirées underground européennes et françaises. » Ils présenteront leur 5e album qui concède une place plus importante au breakbeat et à l'électro hip-hop. À leurs côtés les Djays de Shamanik mais aussi Arkoffa et Zelie and Karo, « des vjay et vjettes surprenants. » Une croisière aux confins du Nu jazz, Funky Break, Bassline, Dancehall, Ragga Jungle et Drum'n'bass... Les décorations scéniques de Musact et Anwynn donneront du relief à l'Agora.

Samedi 6 décembre à 20 h 30. Agora, avenue du Thivet. Tarif : 15 € en prévente à la Fnac, Carrefour, Magasins U, Géant et www.fnac.com. 17 € sur place. Mise en place d'un réseau Zéphir bus. Le trajet reprend les arrêts des dessertes Zéphir de nuit au tarif classique.

Ouest-France



Actu Cherbourg

Le grand jeu pour les fêtes de Noël

Les festivités commenceront aujourd'hui vers 18 h 30 place Centrale suivies par l'embrasement de la fontaine place De Gaulle vers 19 h 10.  Les festivités commenceront aujourd'hui vers 18 h 30 place Centrale suivies par l'embrasement de la fontaine place De Gaulle vers 19 h 10.

Cette année sera placée sous le signe des économies d'énergie. Ce qui n'empêchera pas les festivités de se dérouler sous les meilleurs augures.

Geneviève Gosselin, maire-adjointe aux finances et à l'urbanisme de Cherbourg, a présenté les différentes animations mises en place par la Ville à l'occasion des fêtes de fin d'année. Elle a expliqué que l'objectif pour 2008 était de « faire en sorte que l'esprit de Noël soit là pour toutes les familles » et de « rendre la ville plus attractive aux yeux de ses habitants, mais aussi des touristes ».

À partir du 5 décembre, les illuminations resplendiront un peu partout dans la ville. Plus de 22 800 ampoules seront installées, pour un budget conséquent de 291 000 €, installation et location de matériel comprises. Geneviève Gosselin a rappelé à cet égard l'engagement de la Ville pour les économies d'énergie : « Cette année, la Ville innove en remplaçant les guirlandes et motifs traditionnels à ampoule par des diodes à basse tension (Led) ». La Led permet une économie d'énergie allant jusqu'à 70 % par rapport aux ampoules incandescentes. Sa durée de vie bien supérieure et son cycle de vie en font un produit adapté à une logique de développement durable. Par ailleurs, « les horaires d'illumination seront adaptés ». Le renforcement de la politique d'éco-gestion menée par la municipalité permettra ainsi d'économiser 55 000 kWh.

Un marché de Noël reconfiguré

Cette année, c'est la mairie qui prend en charge le financement des chalets en bois qui investiront la place De Gaulle pour un marché de Noël reconfiguré. Une vingtaine d'exposants sont attendus, installés sous le grand sapin. Comme l'indique Geneviève Gosselin, « nous voulons tester un marché de Noël qui fera le périmètre de la place jusqu'aux marches du théâtre. » La route sera donc bloquée sur le segment de la rue des Tribunaux qui fait face au théâtre. « Nous avons travaillé avec Zéphir Bus pour que l'arrêt situé devant le théâtre soit déplacé avenue Delaville », ajoute l'adjointe. Sur le marché de Noël, le podium cédera sa place au chalet des automates et au chalet du Père Noël, tous les deux réalisés par Laurent Eugénie, artiste peintre, et David Hélaine, architecte.

Enfin un chalet sera mis à la disposition des associations caritatives et de la solidarité internationale pour collecter des fonds pour les plus démunis.

Pratique. Marché de Noël, du 5 au 31 décembre. Horaires : le lundi de 14 h à 19 h, du mardi au samedi et le dimanche 21 décembre de 9 h 30 à 19 h 30, le mercredi 31 décembre de 9 h 30 à 18 h.

Ouest-France



Concert Cherbourg

Les Arts florissants chantent Didon et Enée

L'orchestre et le choeur des Arts florissants seront dirigés par William Christie.  L'orchestre et le choeur des Arts florissants seront dirigés par William Christie.

Plus tard. Le prestigieux ensemble se produira mercredi 10 au théâtre à l'italienne. William Christie dirigera l'oeuvre d'Henry Purcell.

Véritable chef-d'oeuvre de la musique baroque, Didon et Enée met en scène les amours contrariées de Didon, la reine de Carthage et Enée, le prince de Troie. « Alliant tragique et comique, comme l'avait fait Purcell, les Arts Florissants content le destin tragique de Didon, femme bafouée qui est l'archétype de la trahison amoureuse », indique l'équipe du Trident. L'intensité dramatique réunit les composantes des opéras baroques britanniques et français et nous donne à entendre le chant de l'âme d'une figure déchirée. Opéra en un prologue et trois actes, Didon et Enée est le seul véritable opéra composé par Henry Purcell, « un opéra miniature d'une grande richesse musicale et dramatique », selon William Christie. Les Arts Florissants restituent avec finesse en une version de concert la mise en scène de Deborah Warner, d'après la production de l'Opéra-comique et des Wiener Festwochen. Il s'agit vraisemblablement d'un opéra de cour composé pour le roi Charles II. Henry Purcell écrit « une musique constamment inspirée qui réunit toutes les composantes de l'opéra baroque européen, réalisant, au profit de l'intensité dramatique, une fusion qui tient du miracle ». Par son thème et sa structure, Didon et Enée s'apparente à la tragédie en musique à la française qu'admirait Charles II, mais il s'agit ici d'une tragédie compacte mais fluide. « Sans doute Purcell a-t-il voulu à la fois plaire à son Roi et ne pas lasser l'auditoire de la cour, faire français tout en restant britannique, d'où ce subtil mélange de tragique et de comique si brillamment illustré par Shakespeare et les auteurs de la Restauration », conclut William Christie.

Concert mercredi 10 décembre à 19 h 45 au théâtre à l'italienne, tarifs 28 €, 19 € et 7 €, tél. 02 33 88 55 55

Ouest-France



Actu Cherbourg

Téléthon : forte participation des bénévoles

Le Télécourse-circuithon, organisé par les scouts et guides de France de Cherbourg-Octeville, a servi d'essai cette année.  Le Télécourse-circuithon, organisé par les scouts et guides de France de Cherbourg-Octeville, a servi d'essai cette année.

La lutte contre les myopathies a encore suscité beaucoup d'actions cette année.À Cherbourg, associations, élèves, scouts étaient autant de bénévoles à s'investir.

Élèves de BTS. À trois, Jeannice Renaux, Julie Maillot et Anne-Claire Euvrie, ces élèves en BTS gestion PME-PMI au lycée Thomas-Hélye ont organisé, avec la collaboration de la Glacerie cyclisme, un cyclothon samedi matin. « On est contentes, 89 personnes sont venues participer et on a récolté 556 € et des dons », explique Jeannice Renaux. « C'est dans le cadre de notre formation. On doit réaliser une action professionnelle », ajoute-t-elle. Les cyclistes devaient parcourir 60 km. De 9 h à 13 heures, ils sont partis de la place Demy, ont fait un arrêt à la salle d'Hannveville-en-Saire pour ensuite revenir à la place et obtenir des lots. « Je participe tous les ans », confiait Alfred, 72 ans, un cycliste.

Neuf scouts. Situés sur la Plage verte, les scouts et guides de France ont eu peu de participants à leur action Télécourse-circuithon. Pourtant, de 9 h à 20 heures samedi, des groupes de musique se sont relayés pour animer le parcours. « Le but est de faire le maximum de km et chaque personne donne ce qu'elle veut », explique Vincent Voisin, 22 ans, chef pionnier. En fin de journée, Olivier Delmas, 30 ans, chef pionnier, relativisait. « Peu de gens sont venus, on n'a donc pas beaucoup récolté de fonds. Mais pour nous, c'est tout de même une réussite pédagogique car cette action a été montée par les jeunes pour la première fois ».

École d'ingénieurs. Trois associations de l'Ecole d'ingénieurs de Cherbourg (Eic) ont organisé une vente de boissons et de gâteaux sur la place centrale samedi. Vers 19 h, les comptes étaient faits. « On pensait pas faire autant, on a récolté 835 € pour le Téléthon », indique Guillaume Sunnassy, vice-président de l'association Karteic. À cette association de kart racing team, deux autres se sont jointes, l'association pour le progrès international de l'Esix (Apix) et l'association Marathon Shell de l'Eic (Amseic).

Ouest-France



Visites Cherbourg

La crèche vivante sur scène à Saint-Hilaire

La crèche vivante de Saint-Hilaire-du-Harcouët dans le Sud-Manche revient sur scène à partir du samedi 13 décembre. Photo  : Archives / Laurent Perier. La crèche vivante de Saint-Hilaire-du-Harcouët dans le Sud-Manche revient sur scène à partir du samedi 13 décembre. Photo : Archives / Laurent Perier.

Un spectacle vivant sur la Nativité, avec 40 acteurs et 15 animaux. Du 13 au 28 décembre, à Saint-Hilaire-du-Harcouët, des milliers de spectateurs vont être séduits.

C'est l'événement dans le Sud-Manche en fin d'année, et cela depuis 26 ans. La crèche vivante de Saint-Hilaire-du-Harcouët est incontournable. Plus de 12 000 spectateurs, des 40 départements environnants, sont venus l'an dernier partager un intense moment d'émotion. La nouvelle édition 2008 ne devrait pas décevoir.

Bien sûr, l'histoire de la Nativité reste le fil conducteur du spectacle nouvelle version. Une succession de tableaux avec 40 acteurs _ Joseph, Marie, l'Ange Gabriel, les villageois, les bergers, les légionnaires, Hérode, le boulanger, le vigneron... _ et 15 animaux _ l'âne, le boeuf, le cheval, trois agneaux, les brebis... _ occupent tour à tour le décor.

Mais cette année, le spectacle sera globalement plus théâtral. De nouveaux personnages font ainsi leur apparition : Anna, la mère de Marie ; Rabbi et Simeon, l'aveugle qui retrouve la vue. Et un nouveau tableau présentera « les fiançailles », explique Patrice Deniau, le metteur en scène. Et surtout, le changement majeur concerne le texte, entièrement revu par Alain Decaux.

Les comédiens équipés d'oreillettes

Un texte qui sera dit, comme chaque année, par une personnalité connue du grand public. L'affaire a d'ailleurs donné lieu à de nombreuses péripéties et à des moments de grand stress, voire de découragement, pour Patrice Deniau. Finalement, la réputation de la Créche vivante du Sud-Manche a encore fait des miracles et l'artiste est apparu. La voix d'homme sera ainsi cette année celle de l'acteur, scénariste et journaliste, Edouard Baer.

« Comme le texte est un peu plus long, il a fallu tout recaler et reminuter toutes les prestations », poursuit le metteur en scène.

« D'autant plus que certains acteurs clés ont changé, notamment Joseph. Des répétitions début décembre nous ont permis de tout mettre au point. Et, grâce aux oreillettes dont sont équipés quinze comédiens, je peux intervenir à tout moment pendant le spectacle si nécessaire. »

Des changements interviendront aussi en coulisses. Invisibles sûrement pour le grand public, mais qui comptent pour les fidèles bénévoles du spectacle. Ils diront, entre-autres cette année, au revoir au fondateur de ce spectacle, Albert Maréchal.

Enfin, dernière nouveauté, et pas de moindre mais cette fois en marge du spectacle : un marché de Noël, organisé par l'Office de tourisme de Saint-Hilaire, sera installé.

L'occasion d'attirer de nouveaux visiteurs et de permettre aux spectateurs de la crèche de patienter agréablement en parcourant les stands en attendant la représentation.

Sylvie LEPONT.

Ouest-France



Theatre Cherbourg

Ici là-bas : le théâtre au service de la paix

Le théâtre de Christiane Véricel tisse des histoires inspirées de l'actualité et du vécu de chacun  Le théâtre de Christiane Véricel tisse des histoires inspirées de l'actualité et du vécu de chacun

Plus tard. Le Trident présente le nouveau spectacle de la compagnie Image aiguë à la Butte. Enfants et acteurs y parlent leur langue d'origine.

Avec Ici là-bas, les mardi 16 et mercredi 17 décembre, Christiane Véricel poursuit son idéal. Le spectacle porte sur le thème de la cohabitation et du pouvoir. Il raconte avec humour les difficultés à côtoyer l'autre, à occuper le même territoire, à accepter ses gestes, son vocabulaire, ses codes. Sur une scène dépouillée, les histoires jouées par les comédiens sont celles de notre quotidien. « Dans l'invention d'un langage commun, ces petites histoires intimes prennent une valeur universelle. Elles rendront compte d'un monde parfois chaotique mais vivant. Au cours des rencontres réalisées, en fonction des soubresauts de l'actualité, des problématiques locales, les histoires, les situations déclinées, évoluent tout au long de la série des représentations », explique Christiane Véricel. Image Aiguë a créé Ici là-bas dans le contexte d'un projet européen intitulé L'Europe commence ici ou là-bas. Il s'agit d'un événement artistique dans les trois pays assurant les prochaines présidences de l'Union européenne : France, République Tchèque et Suède. « Au coeur de cet événement, il y a le théâtre, art du partage des valeurs et de l'apprentissage de la vie collective, dont l'enjeu pour Image Aiguë est l'invention ensemble d'un langage commun ». Sur le plateau nu, les enfants et adolescents acteurs s'affairent, se chamaillent en turc, en polonais, en bambara, et diffractent en mille histoires les joies et tourments de la cohabitation. « Les luttes familiales ou ethniques et les difficultés anciennes ou universelles de la vie en communauté composent des tableaux qui évoquent l'histoire éternelle de l'humanité »

Ici là-bas, au théâtre de la Butte, mardi 16 décembre à 20 h 45 et mercredi 17 décembre à 18 h 45, tarifs 20 €, 11 € et 7 €, tél. 02 33 88 55 55

Ouest-France



Visites Cherbourg

Crèche vivante : premières représentations

Un nouveau texte, une nouvelle voix, une nouvelle mise en scène, des décors et des costumes qui ont évolué : la Crèche vivante est bien... vivante.   Un nouveau texte, une nouvelle voix, une nouvelle mise en scène, des décors et des costumes qui ont évolué : la Crèche vivante est bien... vivante.

La crèche vivante de Saint-Hilaire-du-Harcouët donne ce week-end ses trois premières représentations. Il y en aura 26.

13, un chiffre et une date qui portent bonheur. Ce samedi après-midi, la crèche vivante de Saint-Hilaire-du-Harcouët donne les trois premières de ses 26 représentations. 26e édition, 26 représentations : la crèche vivante de Saint-Hilaire-du-Harcouët s'apprête à accueillir des milliers de spectateurs.

Elles et ils sont de tous les âges, viennent à pied, en voiture ou en car. Tous connaissent l'histoire de la Nativité sur le bout des doigts. Mais ils ne demandent qu'une chose : qu'une fois encore, la magie du spectacle opère et que leur Noël soit enrichi de cette succession de tableaux joués et animés par des bénévoles.

Des comédiens bénévoles qui, en ce samedi 13 décembre 2008, doivent connaître le trac des acteurs professionnels qu'ils ne sont pas. La répétition générale a permis de tester en grandeur nature et en temps réel le nouveau texte écrit par l'historien et académicien Alain Decaux et dit par l'acteur Édouard Baer.

Une voix reconnaissable entre toutes qui succède à celle de Michel Drucker, Alain Delon, Jane Birkin ou Jean Amadou... La Crèche vivante de Saint-Hilaire-du-Harcouët raconte une histoire vieille comme le monde, du moins le monde où naquit l'enfant Jésus. Cette histoire, quelque 11 000 personnes viennent, tous les ans, s'y réchauffer

Pratique. Crèche vivante, salle des fêtes chauffée de Saint-Hilaire-du-Harcouët accessible aux personnes à mobilité réduite, parking à 100 m rue Waldeck-Rousseau, en direction de Fougères. Spectacle d'une durée de 35 minutes en 15 tableaux, 40 acteurs et 15 animaux. Séances à 15 h, 16 h et 17 h les 13, 14,19, 20, 21, 22,26, 27 et 28 décembre. Se présenter 30 minutes avant le début du spectacle. Réservation conseillée au 02 33 90 80 09. Plusieurs séances sont déjà complètes. Prix : adultes et adolescents : 6  ; moins de 12 ans : 3 €. Renseignements auprès de l'Office de tourisme au 02 33 79 38 88. creche-vivante.org.

Ouest-France



lundi 1 décembre 2008

Visites Cherbourg

Le goût de la mer et du terroir sur les quais

Le samedi après-midi, les embarquements à bord des Croix-du-Sud II et III, organisés par l'association Voiles écarlates, avaient lieu toutes les 30 minutes dans le Bassin du commerce.  Le samedi après-midi, les embarquements à bord des Croix-du-Sud II et III, organisés par l'association Voiles écarlates, avaient lieu toutes les 30 minutes dans le Bassin du commerce.

Les visiteurs ont pu découvrir les saveurs des produits normands, de toute la France et aussi de l'étranger. Le savoir-faire des professionnels a su capter l'attention.

Sur le quai de l'entrepôt, 51 producteurs étaient présents sous les chapiteaux à l'occasion de cette 13e édition. « L'avantage pour le visiteur est de voir le producteur », explique Georges Ledur, président de Promotion des produits de la mer et du terroir, l'association organisatrice. Au fil des allées, coppa de Corse, spécialités des Antilles et des produits fabriqués en Normandie tels fromage de chèvre, calvados, chocolats ne demandaient qu'à être dégustés.

Le bio. Le cidre produit par Alain Pismont à la cidrerie Le père Mahieu est issu des vergers convertis en bio. « Les gens ont soif de savoir et nous posent des questions sur la production. Nos deux vergers à Bricqueboscq font cinq hectares et demi soit 2 500 pommiers. On n'utilise pas d'insecticide ».

La découpe du poisson. De nombreuses personnes s'arrêtaient au stand du Lycée maritime et aquacole, observant le savoir-faire des treize élèves de BEP poissonnier. Christopher Germain, l'un de ces élèves, a 21 ans et explique son parcours. « Je suis en formation continue de septembre à juin. On nous apprend en ce moment les techniques de découpe selon les poissons. Un congre par exemple ça va être différent à découper d'un rouget et un peu plus dur. Avant le BEP j'ai fait 2 ans de CAP cuisine. Et encore avant j'ai fait des stages. Mon rêve c'est d'être traiteur poissonnier ».

?Gastronomie. Une dizaine de restaurateurs de l'association Manche gastronomie du terroir ont mijoté de bons petits plats gratuits comme une soupe de pain aux pommes avec saumon. « Par notre association on veut promouvoir les produits du terroir comme la crème d'Isigny et Saumon de France par exemple », indique son trésorier Alain Héroult.

Voiles écarlates. Pour animer, Gérard Bourdet, président de cette association, proposait au public des embarquements gratuits à bord de la Croix-du-sud III. Il s'agit du bateau servant habituellement à embarquer « les jeunes faisant l'objet de mesures de réparations pénales », précise-t-il. Les passagers ont été nombreux à embarquer pour agrémenter leur sortie gastronomique.

Ouest-France



Concert Cherbourg

Yasmin Levy chante la culture ladino

Yasmin Levy sera accompagnée sur scène de cinq musiciens hors pair  Yasmin Levy sera accompagnée sur scène de cinq musiciens hors pair

Aujourd'hui. Le Trident accueille la chanteuse israélienne. L'envoûtante soprano mêle le flamenco et la culture des Juifs espagnols.

Le théâtre à l'italienne propose son premier concert de musique du monde de la saison. Depuis trois ans, Yasmin Levy est présente dans de nombreuses salles et festivals partout en Europe. Puissant et suave, son chant envoûte. « Délicieusement déchirante, infatigable et souple, sa voix vibrante de soprano est vertigineuse et s'enroule dans les volutes des mots et des rythmes du ladino », indique l'équipe du Trident. La culture ladino vient de la langue parlée par les Juifs espagnols, expulsés d'Espagne au XVe siècle et réfugiés en Afrique du Nord, dans les pays des Balkans et dans les grandes villes de la Méditerranée. « Le ladino est devenu au fil des siècles la langue de mémoire, menacée d'extinction », d'une culture judéo-espagnole jetée sur les routes d'Afrique du Nord et de l'Empire Ottoman au XVe siècle par la très catholique Isabelle.

Cinq siècles plus tard, « entourée de musiciens remarquables », Yasmin Levy s'empare de cet héritage de ballades lyriques, d'hymnes à l'amour, de chants profanes et sacrés et lui dessine l'avenir d'une musique éternelle et bien vivante. « Ses deux premiers disques Romance & Yasmin et La Juderia ont révélé au monde l'audace d'une chanteuse israélienne qui se rêve l'humble artisan d'une réconciliation musicale de communautés qui, en un temps lointain, ont su cohabiter ». Née dans le vieux quartier de Bakaa, à Jérusalem, en 1975, Yasmin Levy a suivi les traces de son père. Juif séfarade venu de Turquie, Yitzhak Levy, cantor, compositeur et musicologue, consacra sa vie à collecter, transcrire et sauvegarder les romansas, poèmes narratifs et dramatiques, et les kantigas, chansons lyriques.

Concert mercredi 26 novembre à 20 h 45 au théâtre à l'italienne, tarifs 20 €, 11 € et 7 €, tél. 02 33 88 55 55

Ouest-France



exposition Cherbourg

L'IUT fête ses 20 ans avec la Rentrée des artistes

Le hall de l'IUT abrite plus d'une centaine de papiers peints réalisés par 50 artistes  Le hall de l'IUT abrite plus d'une centaine de papiers peints réalisés par 50 artistes

L'IUT propose expositions, concert et spectacles jusqu'au 7 décembre. Le hall accueille ainsi des papiers peints de 50 artistes peintres locaux.

« 20 ans, l'âge de la maturité, de croquer la vie à pleines dents et de se projeter dans l'avenir », se réjouit Philippe Makany, le directeur de l'établissement. La Rentrée des artistes se veut une manifestation ouverte au grand public. L'IUT a voulu associer les artistes du Cotentin à ce 20e anniversaire et a retenu pour cela le thème Détournements et recyclages. « Drôle d'endroit qu'un IUT pour accueillir ces activités... et pourtant, le scientifique comme l'artiste ne découvrent et ne créent que par la lente maturation des choses anciennes, enfouies et exhumées », constate le collectif La Rentrée des artistes. Finalement, détournement et recyclage sont « l'essence même de la création et du progrès ».

Le projet « Papiers peints »

L'idée générale, impulsée par les peintres Jean-Philippe Burnel et Bernard Orange, est de créer sur papier peint un ensemble d'oeuvres au format identique, produites par une cinquantaine d'artistes invités. « Les personnes contactées sont d'horizons différents, certaines sont reconnues dans leur travail, comme Michel Larivière ou Gérard Gwezenneg, d'autres sont des artistes en devenir », explique Jean-Philippe Burnel. C'est l'occasion aussi de voir le dernier travail de Guy Colson, décédé l'été dernier. Le résultat est là : l'allée de kakémonos, ces papiers suspendus, transforme la rue intérieure du bâtiment en une forêt colorée composée d'essences multiples. Une forêt éphémère à voir sans faute.

Sculptures, installations et concerts

Les sculptures de Daniel Masquelier, faites de chutes d'atelier de métallurgie, occupent le département GEA. Jack-Adrien Martin et 6 artistes d'Art gravage se sont installés dans le département GEII, avec des peintures, des photographies, le travail de l'association des Petits pinceaux. Dominique Gros expose également des photographies grand format. Sylvain Garnavault, de la compagnie Parabole, présentera un spectacle de jonglage durant le vernissage, vendredi vers 18 h. « Le jeudi 4 décembre à partir de 17 h aura lieu la cérémonie institutionnelle des 20 ans de l'IUT, avec la participation du Choeur et orchestre universitaire régional », indique Aurélie Prier, chargée de communication. Et enfin l'atelier de chansons Lalalère animé par Olivier Umhauer, de la MJC, proposera un concert le samedi 6 décembre.

Exposition ouvertes au public, du lundi au vendredi de 8 h à 18 h et de 14 h à 18 h le samedi et le dimanche, tél. 02 33 01 45 00

Ouest-France



Actu Cherbourg

À vos marques, prêts ? Jouez, à Coutances

La salle « Playmobil » : c'est l'une des pièces qui attire le plus.  La salle « Playmobil » : c'est l'une des pièces qui attire le plus.

La 8e édition du festival du jeu et du jouet se déroule jusqu'au 6 décembre aux Unelles.

Les Unelles à Coutances se sont transformées en un terrain de jeu grandeur nature. De quoi ravir petits et grands parce qu'il y en a vraiment pour tous les goûts. Une salle entière est réservée, pour toute la famille Playmobil, ces désormais très célèbres petits bonshommes en plastique. Dans une des caves : 2 circuits de voitures Carrera. L'un, de 6 m2 est réservé aux 6-12 ans ; l'autre, de 18 m2, aux 12 ans et plus. Toujours aux caves, le Bar à jeux réunit des billards japonais, hollandais et américain, le passe trappe, un juke-box et autres baby-foot et flipper dans une ambiance rétro. Vous y trouvez également les jeux surdimensionnés, dont trois nouveaux : Spirobille, Twin flip et Weykick.

Pour ceux qui sont plutôt jeux vidéo, là non plus pas de problème, puisqu'une salle tout entière accueille plus de 20 consoles de jeux : des plus anciennes, - pour les nostalgiques : Atari et Amstrad, des années 80-, aux plus récentes, avec une console Wii par exemple.

Le festival a investi presque tous les étages des Unelles. La salle de conférences accueille comme d'habitude l'espace très prisé Pitchouns. La ludothèque est transformée en atelier de Kapla ; le hall est consacré aux jeux de société et à la Maison coloriage en carton, une nouveauté, prête à s'habiller de tous les dessins. On retrouve aussi les clichés réalisés par l'atelier photo lors de la précédente édition et une exposition de plusieurs voitures à pédales du gendarme collectionneur bayeusain Laurent Deuza.

Accès gratuit jusqu'au 6 décembre, au centre d'animation les Unelles, à Coutances, de 9 h à 12 h et de 13 h 30 à 18 h ; samedi et dimanche, de 14 h à 19 h. Mardi 2 décembre, soirée jeux, de 19 h 30 à 21 h, au Bar à jeux.

Ouest-France


jeudi 20 novembre 2008

Spectacles Cherbourg

Spectacle de danse au Théâtre à l'Italienne

De la musique techno pour accompagner Paris bye night.  De la musique techno pour accompagner Paris bye night.

Plus tard. Sur le thème : Paris d'antan... Paris maintenant, l'école de danse de l'Asam propose une soirée en faveur de l'association Valentin mon p'tit loup.

Débutants et confirmés de l'école de danse de l'Asam seront sur la scène du Théâtre à l'Italienne samedi 22 novembre à 20 h. « L'idée est venue d'une maman de l'école qui connaît l'association, Valentin mon p'tit loup. Tous les deux ans, nous présentons un spectacle. Le dernier était organisé pour Rêves Manche et avait drainé sur trois soirs 1 300 personnes. L'objectif est de faire salle comble samedi en réunissant 550 spectateurs. L'argent récolté permettra d'aider financièrement le traitement de Valentin, lésé cérébral de naissance », explique Corinne Legrangneux, la dynamique professeur de danse de l'Asam. « Aujourd'hui, Valentin va nettement mieux depuis que nous appliquons la thérapie américaine, une méthode d'hyperstimulation », précise Karine Seguin, la maman de l'enfant, 4 ans, dont les capacités sont celles d'un bébé de neuf mois. Ce traitement a un coût. « Deux fois par an, un professionnel américain vient à Cherbourg. Cela nous coûte annuellement 2 600 €. » À laquelle il faut ajouter 3 000 € pour l'achat de matériel spécifique nécessaires à la progression de Valentin. C'est pourquoi l'association a été créée en mai 2007. « Elle nous aide aussi à trouver les bénévoles qui interviennent à la maison chaque jour, une vingtaine au total. »

Samedi soir, pour Valentin, 250 danseurs et danseuses seront mobilisés afin d'offrir 22 tableaux originaux sur le thème de Paris. « C'est l'histoire d'un extraterrestre intergalactique qui arrive sur terre. De Notre-Dame, en passant par le Quartier Latin, le marché aux fleurs, le fantôme du Louvre, l'opéra Garnier, Paris plage, Paris bye night, il téléporte le public dans son voyage à travers la capitale... »

Les musiques de Joséphine Baker, Piaf, Offenback, Gerschwing, Charles Trénet mais aussi de la techno accompagneront ces différentes chorégraphies.

Samedi 22 novembre à 20 h au Théâtre à l'Italienne. Entrée unique à 9 €. Vente des billets au Théâtre de Cherbourg-Octeville ; mercredi 19 et jeudi 20 de 13 h 30 à 18 h à la boîte à sel ; à l'Asam, rue de l'Abbaye. Tél. 02 33 92 48 56.

Ouest-France

mardi 18 novembre 2008

Activités culturelles Cherbourg

« Les Manchois dans la Grande Guerre »: un livre-mémorial

Ils ont accueilli leurs invités avec une vieille Renault, du même modèle que les taxis de la Marne. Lundi, au haras de Saint-Lô, l'historien Patrick Fissot, Arnaud Digard (pour l'iconographie et la mise en page) et René Gautier (éditeur) ont officiellement présenté leur livre « Les Manchois dans la Grande Guerre ».   Ils ont accueilli leurs invités avec une vieille Renault, du même modèle que les taxis de la Marne. Lundi, au haras de Saint-Lô, l'historien Patrick Fissot, Arnaud Digard (pour l'iconographie et la mise en page) et René Gautier (éditeur) ont officiellement présenté leur livre « Les Manchois dans la Grande Guerre ».

En 736 pages et 3 kg: Les Manchois dans la Grande Guerre est un petit monument. Signé Patrick Fissot, Arnaud Digard et René Gautier, c'est un hommage aux 20 000 soldats du département tués durant la Première Guerre mondiale. Un conflit quelque peu occulté dans le département par la guerre 39-45 et le Débarquement. Pendant trois ans, Patrick Fissot, professeur d'histoire au lycée de Carentan, s'est attelé à relater la vie des hommes et des femmes dans la Manche entre 1914 et 1918. Particularité de ce livre-mémorial sorti à l'occasion du 90e anniversaire de l'Armistice, René Gautier a recensé, avec l'aide de correspondants locaux, les noms sur les monuments au mort. Lundi, lors d'une manifestation organisée au haras de Saint-Lô, cet ouvrage exemplaire a été remis à ses 1 700 souscripteurs. Parmi eux, 380 communes, le conseil général et le conseil régional qui en doteront collèges et lycées du département. Ce travail a été unanimement salué, tant par les officiels et élus, que par les familles des victimes anonymes.

Pratique. 14-18, Mémorial, Les Manchois dans la Grande Guerre, éditions Eurocibles, 59 €, désormais disponible en librairie.

Ouest-France



Theatre Cherbourg

Des marionnettes au théâtre de la Butte

Dans le conte d'Arto Paasilinna, le meunier défend jusqu'au bout son droit à la singularité.  Dans le conte d'Arto Paasilinna, le meunier défend jusqu'au bout son droit à la singularité.

Demain. Le Trident invite le jeune public à découvir l'histoire duMeunier hurlant. La compagnie Tro-héol revisite un conte d'Arto Paasilinna.

Les enfants à partir de 9 ans sont conviés à venir découvrir la fabuleuse histoire du Meunier hurlant, mercredi 19 novembre. En 1945, Gunnar Huttunen rentre de guerre et restaure le vieux moulin d'un village du nord de la Finlande. « Imprévisible et fantaisiste, il crie à la lune pour calmer son angoisse. Il est le meunier hurlant d'un village qui le croit fou et le fait enfermer. Déterminé à rester lui-même, il s'échappe pour se réfugier dans la forêt, aidé par l'amour de sa dulcinée », indique le metteur en scène Martial Anton. Sur fond de vidéos de paysages finlandais, trois acteurs et une douzaine de marionnettes donnent vie à ce géant pataud et maladroit. Dans ses bons jours, et bien que de nature solitaire, « le nouveau meunier accueille ses visiteurs qu'il sait amuser de pitreries ». Les mauvais jours, Gunnar est taciturne et sarcastique. «Pour se libérer d'un désespoir qu'il ne confie à personne, il hurle à la lune des nuits durant », poursuit l'équipe artistique. Ses voisins, devenus insomniaques, sont prêts à recourir aux mensonges les plus mesquins et aux pires pièges. Voici ce que dit Arto Paasilinna de ses compatriotes : « Ils ne sont certes pas pires que les autres, mais ils restent suffisamment mauvais pour que j'aie de quoi écrire jusqu'à la fin de mes jours ». Son roman est certes plein d'humour, de cet humour rageur, grinçant, un brin désespéré propre à nombre d'écrivains du Nord, mais la fable n'est pas que fantaisiste. « Ce récit questionne sur la place de l'individu, l'enfermement visible ou invisible dans lequel la majorité silencieuse tente à tout prix de maintenir le protagoniste », conclut Martial Anton.

Le Meunier hurlant, mercredi 19 novembre à 18 h 45 au théâtre de la Butte, tarifs 20 € et 7 €, tél. 02 33 88 55 55

Ouest-France



Theatre Cherbourg

Chantereyne : les 300 plus belles pièces dispersées

Assistée par vidéo projecteur, la vente qui s'est tenue dans la salle des pas perdus de la Cité de la mer a été suivie par plus de 300 personnes.  Assistée par vidéo projecteur, la vente qui s'est tenue dans la salle des pas perdus de la Cité de la mer a été suivie par plus de 300 personnes.

Les collections du musée maritime ont été vendues hier après-midi à la Cité de la mer. La vente se poursuit aujourd'hui à l'étude de Me Boscher.

Missionné pour vendre la totalité des collections du musée maritime Chantereyne, mais conscient de l'enjeu d'une telle tâche, le commissaire-priseur cherbourgeois souhaitait « faire sortir par la grande porte toutes ces pièces chargées d'histoire ». Pari gagné pour Samuël Boscher. Non seulement, l'exposition réunissant les 300 plus belles pièces présentées quinze jours durant dans la mythique salle des pas perdus de l'ancienne gare maritime a attiré plus de 2 500 visiteurs, mais tous ces souvenirs émouvants, collectés patiemment durant 25 ans par Jean-Charles Anault, ont tiré hier leur révérence au gré d'une marée d'enchères.

Mais avant que son marteau d'ivoire ne batte la cadence, Me Boscher a fait applaudir la salle, composée de plus de 300 personnes. « Je vous demande une salve d'applaudissement pour saluer l'action de Jean-Charles Arnault, le fondateur de ce musée ainsi que son association. Cela lui ira droit au coeur. J'en suis sûr. »

Les enchères ont débuté mollement avant de forcir progressivement. En effet, l'un des premiers lots, une amphore africaine d'une colonie romaine du Ve siècle n'a fait que 2 500 € alors que son estimation flirtait les 4 000 €. Mais les maquettes, très nombreuses, ont suscité bien des convoitises comme en témoigne celle de La Belle Poule, assurément la plus belles de toutes celles proposées. Débutées à 2000 €, les enchères vont littéralement « mettre les voiles » en voguant jusqu'à 2 800 €. À noter qu'une belle représentation du Titanic dont la Cité de la mer célébrera en 2012 le centenaire du naufrage a trouvé acquéreur à 1 300 €.

La suite aujourd'hui

Toujours friand de bons mots, le commissaire-priseur n'a pas hésité à faire intervenir une personne du public au sujet d'une pièce, en l'occurrence une côte faussement attribuée à une baleine. « Il s'agit en réalité d'une côte d'un cachalot qui a été pris pour cible durant la guerre par les Allemands le confondant avec un sous-marin. »

Quant à la pointe du paratonnerre du campanile de l'ancienne gare maritime de Cherbourg détruit en 1944, Samuel Boscher a ajouté une nouvelle anecdote à propos de cet étrange objet adjugé à 160 €. « Alertés, nous avons dû le faire analyser pour démonter qu'il n'était aucunement radioactif. » L'un des meilleurs prix de cette après-midi a été pour un ensemble complet de scaphandrier des années 40 parti à 6 000 €.

À signaler que la vente des collections du musée Chantereyne se poursuit aujourd'hui à partir de 14 h 30 mais cette fois-ci à l'étude de Samuël Boscher avec notamment beaucoup de livres et de documents toujours en rapport avec l'histoire maritime ou locale.

Pratique. Suite de la vente du musée Chantereyne, aujourd'hui jeudi à 14 h 30, 4, rue Noyon. Exposition ce matin de 9 h à 12 h. Tél. 02 33 20 56 98.

Ouest-France



Actu Cherbourg

La pépinière audiovisuelle s'étoffe

Dominique Ruchon et Vincent Pouchain, dans leurs nouveaux locaux de la pépinière d'entreprises.  Dominique Ruchon et Vincent Pouchain, dans leurs nouveaux locaux de la pépinière d'entreprises.

Instants d'images et Boja Productions : deux nouvelles entreprisespour nous faire rêver de chez nous.

Ils viennent de s'installer dans la pépinière d'entreprises de l'ex-hôpital maritime des armées. A priori, ils n'avaient rien en commun, sinon leur domaine d'activité. Dominique Ruchon, avec les éditions Instants d'images, et Vincent Pouchain avec Boja Productions travaillent tous deux dans l'audiovisuel.

Après plus de 25 ans d'expérience dans le domaine, et au sortir d'un contrat de trois ans au service audiovisuel du département de la Manche, Dominique Ruchon a eu la volonté de bâtir sa petite entreprise. Sur une idée simple : « il y a de très beaux films qui se font sur la région. Finalement, le public n'a pas de visibilité de ces produits. Bien sûr il y a des éditeurs papier, des beaux livres de photos. Mais peu d'éditeurs de films qui parlent de la région. » Elle a donc décidé de se lancer sur ce créneau.

Cotentin

Sa première collection : « Le Cotentin, pays de terres, de mer et de marais », a connu un joli succès cet été, grâce au partenariat de nos confrères de la Presse de la Manche, qui en ont assuré la distribution. Mais beaucoup ont raté ces six documentaires. Dominique Ruchon va donc les proposer sur le marché du terroir à Cherbourg, ainsi que sur le marché de Noël, et notamment sous forme de coffrets pour les fêtes de fin d'année.

C'est là qu'intervient Vincent Pouchain. Lui, réalise des films, des reportages, publicitaires, documentaires, pour de multiples supports médias. Dominique Ruchon lui a demandé de réaliser des bonus pour ses DVD. Et c'est ainsi qu'est née cette collaboration entre Boja productions et Instants d'images.

Il se trouve que la pépinière d'entreprises, installée dans l'ancien hôpital des Armées, a une vocation audiovisuelle. D'autres entreprises, comme les Gueux de la Terre, y sont installées. « En venant nous implanter ici, à notre modeste niveau, nous jouons un peu la carte de la synergie » disent les deux chefs d'entreprise. Ils espèrent que des collaborations pourront émerger dans l'avenir.

Pour l'heure les projets ne manquent pas. Chacun a les siens : « Le DVD est devenu un produit facile d'accès. » Et le champ d'investigation est large. Dominique pense à des produits mixtes alliant DVD et photos. « Il y a trois types de documents à exploiter : des produits finis, peu diffusés, par exemple sur le patrimoine industriel. Il y a aussi des archives audiovisuelles, qui nécessitent un montage. L'étape suivante, ce sera la production de nos propres documentaires. »

Vincent, lui aussi déborde de projets, notamment des programmes courts pour les chaînes de la TNT. Mais ils sont sûrs d'une chose : le filon existe. « Les gens sont friands de leur patrimoine. Plus on leur parle de mondialisation, plus ils ont envie de se rapprocher de leurs racines. »

Thierry DUBILLOT.

Ouest-France



Visites Cherbourg

Les vives couleurs du Salon de Pep'art

Laurence Martin (au micro) et Lydia Thieulent ont inauguré le troisième Salon d'automne, en présence des artistes.  Laurence Martin (au micro) et Lydia Thieulent ont inauguré le troisième Salon d'automne, en présence des artistes.

Aujourd'hui. L'association présente les oeuvres de 28 artistes à la salle des fêtes. Cette troisième édition se tient jusqu'au 27 novembre.

Laurence Martin, présidente de la pépinière d'artistes Pep'art, a inauguré ce week-end le 3e Salon d'automne de l'association. Jusqu'au jeudi 27 novembre, 28 peintres, aquarellistes, sculpteurs et plasticiens présentent quelques-unes de leurs oeuvres. Plusieurs d'entre eux sont présents chaque jour pour répondre aux questions des amateurs d'art ou simples curieux venus là au hasard d'une promenade en ville. « La journée de samedi a déjà vu plus de 500 visiteurs », se réjouit Laurence Martin. « Le salon de 2007 avait totalisé 1 860 visiteurs, gageons que cette édition dépasse ce chiffre », a ajouté Lydia Thieulent, adjointe à la culture. « Je trouve cette édition particulièrement colorée. Les occasions sont rares à Cherbourg de pouvoir admirer des oeuvres d'art. Merci à Pep'art et ses 75 membres d'organiser de genre de manifestations ». De Fabien Aubril à Nelka, de Tilly à Karoko, ou des bijoux de Caroline et Nathalie aux sculptures de Michel Darnis, le public a le choix entre les genres et les supports. Le jeune peintre tourlavillais, Gaël Tanguy, est présent depuis le premier salon : « Je peins des thèmes oniriques, et je travaille sur les reflets du cristal. Ce sont mes premières toiles abstraites ».

L'artiste, autodidacte, peint depuis trois ans seulement. Michel Deleau, le doyen truculent de l'exposition, a toujours une histoire de mer, de phare ou de bateau à raconter. « Le phare de Tévennec était le premier à marcher au gaz. Les gens le croyaient ensorcelé, s'amuse le peintre. Je travaille avec de la musique classique, mais pas trop forte, pour pouvoir entendre le chant des oiseaux ».

Exposition jusqu'au 27 novembre, tous les jours de 14 h à 19 h et de 10 h à 19 h le jeudi et le samedi, salle des fêtes, entrée libre.

Ouest-France



samedi 8 novembre 2008

Spectacles cherbourg

Les Donz'ailes et Maureen à l'Agora

Plus tard. Une soirée avec deux spectacles tout public. C'est ce que proposent des groupes locaux à l'espace culturel d'Équeurdreville.

L'amitié les réunira samedi 8 novembre à 20 h 45 sur la scène de l'Agora à Équeurdreville-Hainneville. Le duo Les Donz'ailes, composé de Claude et Déborah, s'associent avec le groupe Maureen, composé de cinq jeunes artistes : Jean-François à la guitare, Manu aux basses, Marjorie au clavier, Grégory à la batterie et Iriny au chant. Ensemble et dans des domaines différents, ils proposent une soirée. « On souhaite permettre à des groupes qui démarrent de faire une soirée ensemble dans des styles opposés », explique Claude Chalopin, l'une des Donz'ailes de l'association Z'ailes.

Maureen débutera la soirée pour une heure de musique. Le groupe cherbourgeois s'est formé depuis peu et c'est Grégory Lecalot qui en est le leader. Maureen est issue de l'association La malle à Pestacle, présidée par Grégory. « Le but de notre association est de sonoriser, éclairer des groupes en concert, mais aussi les promouvoir et les enregistrer. » Le son pop rock des Maureen résonnera à l'Agora autour de reprises de Zazie ou KT Tunstall.

Plus connu pour ses prestations à but caritatives, le duo des Donz'ailes prendra le chemin de la scène vers 22 h pour présenter son nouveau spectacle autour du thème de la femme et des sentiments, « où humour, burlesque, émotions et grâce s'enchaînent et s'entremêlent à une cadence effrénée autour d'une vingtaine de tableaux plus différents les uns que les autres. » Les Donz'ailes proposent une heure de chant et de danse entre classique, contemporain et modern'jazz durant lesquelles Edith Piaf, Ray Charles, le groupe Queen, Marilyn Manson et des musiques orientales s'enchaîneront. Il y aura aussi des moments plus rétro avec une séquence cabaret ou encore du French cancan pour le final. « On va jouer sur les ambiances, ce sera du vrai bonheur », ajoute Grégory, des Maureen.

Réservations ouvertes au 06 63 77 57 13. Billetterie sur place le soir du concert à 19 h 45 à l'Agora (avenue du Thivet). Tarif : 7 € pour les adultes et 4 € pour les étudiants. Gratuit pour les - de 12 ans. Pour 2 places achetées (adultes et étudiants), une place est offerte.

Ouest-France



Spectacles cherbourg

Stéphane Guillon à l'Agora en janvier

Le chroniqueur cynique et caustique présentera à Équeurdreville-Hainneville, son nouveau one-man-show. Réservations ouvertes.

Insidieux, horrible, injuste, cruel, affreux, choquant et affûté, tels sont les nombreux qualificatifs attribués à l'humoristique et chroniqueur télé et radiophonique Stéphane Guillon. Le 31 janvier 2009, l'agitateur de Canal sera sur la scène de l'Agora d'Équeurdreville-Hainneville à 20 h 45 afin de présenter son nouveau spectacle intitulé En avant la musique ! Avec lequel il triomphe depuis trois ans.

« Ce matador malin et malicieux nous proposera une balade indolente et saignante. Il distille avec élégance des textes incisifs à l'écriture ciselée suscitant le rire et surtout les fous rires », annonce le service culturel organisateur.

Son nouveau spectacle est un mélange de libres propos personnels et autobiographiques, sur sa carrière, ses années de galère, l'écologie, la mode bio, la sécurité routière, la candidature Paris 2012, et des sketches dans lesquels il interprète différents personnages. Divers témoins interviendront au terme du spectacle, à travers lesquels il montre qu'il peut également se frotter avec talent à l'imitation.

Depuis ses débuts d'humoriste en 1995, il a choisi le côté sombre de l'humour, ce qui lui vaut le surnom de Dark Vanneur. Son spectacle Petites horreurs entre amis a été créé en juillet 2002. Comme pour les précédents, un joli succès d'estime. Il lui a permis de devenir chroniqueur, portraitiste vachard radiophonique aux côtés de Stéphane Bern au Fou du roi sur France Inter, puis télévisuel à 20 h 10. Sa notoriété s'en trouve accrue. Cependant, il reste un comédien avant tout.

Tarif unique : 20 € (hors frais de réservation). Spectacle conseillé à partir de 12 ans. Réservations par courrier dès aujourd'hui à la mairie d'Équeurdreville-Hainneville, service culturel, BP 29, 50 120. Chèque libellé à l'ordre du trésor public. Vente directe de billets dès le 23 octobre au service culturel de la même mairie, au Forum, à Auchan, Carrefour et centres Lecler. Sur www.ticketnet.fr et www.fnac.com. Renseignements au 02 33 53 96 45.

Ouest-France



Visites Cherbourg

Rencontres autour d'un verre: nouvelle saison

Plus tard. Michel Lebonnois entame la troisième année. Le lieu et la fréquence des rencontres sont les nouveautés de cette édition.

Michel Lebonnois n'aimait pas aller seul au café : il a donc décidé, voilà trois ans, de convier à sa table des écrivains et des artistes, avec pour principe de « permettre en toute liberté l'échange du public avec des artistes locaux, sans exclusive du domaine artistique », indique-t-il. Cette saison voit apparaître des changements : « Nouveau lieu, d'abord, avec un déplacement du Welcome au Café du théâtre, grâce à l'accueil de Franck Selliez et sa compagne qui souhaitent soutenir la vie culturelle. Le rendez-vous passe ensuite du vendredi au samedi, de 16 à 18 h. Enfin le rythme change avec une rencontre par trimestre, au lieu d'une par mois, avec plusieurs invités chaque fois ». Chacun investira une partie du Café du théâtre : la grande salle, le petit salon, l'étage, selon ce qu'il a à présenter, faire écouter ou exposer...

Trois dates prévues

Samedi 29 novembre, avec Nicole Bréard, peintre aquarelliste, Laurence Bohec, auteur de théâtre et directrice de la compagnie La Langue fourchue du papillon, Dovann le magicien qui fera un close-up et Daniel Boucard, auteur d'un Dictionnaire des métiers. « L'ouvrage, à paraître fin octobre, recense 10 000 métiers et fait suite à un Dictionnaire des outils, tout aussi complet », aux éditions Jean-Cyrille Godefroy.

Samedi 21 février, avec Tony Durand, graphiste, François David des fameuses éditions Motus, basées à Landemer, Jean-Marc Leterrier, un peintre d'Omonville-la-Rogue amoureux de la Hague et de ses vaches, et André Servant, « qui se définit non comme un lecteur mais plutôt comme un liseur ».

Samedi 23 mai, avec Hervé Constantin, écrivain auteur d'une trilogie sur la famille Coste, dont le dernier volume s'intitule Les Saisons de feu, aux Presses du Midi, Evelyne Madurel, peintre, et Sébastien, auteur et chanteur du groupe Les pieds dans le bocal.

Renseignements sur cahierscotentin.centerblog.net

Ouest-France



exposition Cherbourg

14-18 : trois jours de conférences à Coutances

 Une prise d'arme devant la cathédrale en 1917 («Coutances, Mémoire en images »).   Une prise d'arme devant la cathédrale en 1917 («Coutances, Mémoire en images »). 

Le cercle de généalogie de Coutances organise un colloque hors du commun sur la guerre 14-18,vue et vécue dans la Manche.

Partant du constat que la Première Guerre mondiale est souvent occultée par la seconde, le cercle coutançais d'histoire a décidé de lui dédier un colloque exceptionnel, à l'occasion du 90e anniversaire de son armistice mardi prochain. Pendant trois jours, les Unelles vont accueillir 24 conférences sur des sujets très variés. « Le samedi sera plutôt consacré aux combats, à la vie des soldats au front, le dimanche à la vie des civils à l'arrière et le lundi à la commémoration et au patrimoine », détaille Patrick Fissot, vice-président et professeur d'histoire.

Tout l'intérêt de ce colloque réside dans le fait que ce sont des thèmes locaux ou régionaux qui seront traités, et souvent méconnus : citons le quotidien des troupes de la marine de Cherbourg, la mobilisation économique dans la Manche, la vie à Coutances pendant cette période, ses hôpitaux pour les soldats français et belges... Mais aussi des thèmes plus inattendus comme « les indésirables dans la Manche », « les curés au front », les répercussions de la guerre sur la pêche dans l'Ouest-Cotentin, les autorités religieuses et la guerre, les instituteurs de la Manche et la guerre, les monuments aux morts de la vallée de Sienne ou encore les artistes bas normands et la guerre....

Chaque conférence, d'environ 20 minutes, est animée par un membre du cercle ou par des passionnés qui ont proposé leurs services.

Pratique. Colloque La Manche, la Basse-Normandie et les Îles dans la Première Guerre mondiale. Pour tout public, samedi 8, dimanche 9 et lundi 10 dans la salle de conférence de Unelles. Programme complet sur le site http://pagesperso-orange.fr/cgh.coutances/Tarif trois jours : 16 €, une journée : 8 € et une demi-journée : 5 €. Rens. et réservation au 02 33 05 43 89 ou 06 31 34 81 59. Samedi à 20 h 30, Patrick Fissot animera aussi une conférence publique à l'hôtel de ville.

Ouest-France



Theatre Cherbourg

Théâtre et musique du monde en novembre

Le Meunier hurlant : l'oeuvre d'Arto Paasilina est pleine d'un humour rageur et grinçant  Le Meunier hurlant : l'oeuvre d'Arto Paasilina est pleine d'un humour rageur et grinçant

Plus tard. La programmation de la Scène nationale est éclectique ce mois-ci. Antonin Artaud, Arto Passilinna et culture ladino sont à l'honneur.

Le Meunier hurlant. La compagnie Tro-héol propose aux enfants à partir de 9 ans un voyage extraordinaire dans une contrée finlandaise où s'installe un nouveau meunier, Gunnar Huttunen. Tantôt clown, tantôt accablé de désespoir, hurlant à la lune pour calmer son angoisse, Huttunen se fait des ennemis. La pièce est tirée du roman éponyme d'Arto Paasilinna. Trois comédiens s'emparent de douze marionnettes qu'ils manient à vue. Mercredi 19 novembre à 18 h 45 au théâtre de la Butte.

Van Gogh ou le suicidé de la société, d'Antonin Artaud. Le Trident accueille un metteur en scène, Erwan Daouphars et un comédien, Thibault Lacroix en résidence au Vox. « La seule motivation qui nous anime est de parler des suicidés géniaux que l'exemplaire hypocrisie de notre société refoule avant de les ressortir à leur mort », expliquent Erwan et Thibault. Sur le plateau : une table de conférencier, une chaise, des tubes de peinture, un fusil, une guitare électrique etc. À la question de savoir qui parle, le comédien ou Artaud lui-même, « nous avons pensé à une troisième alternative plus mordante : l'acteur est l'incarnation du chanteur grunge Kurt Cobain, qui découvre Van Gogh à travers le texte d'Artaud ». Du jeudi 20 au mercredi 26 novembre au Vox.

Yasmin Lévy, soprano envoûtante, chante la musique ladino de ses origines. Les Juifs, expulsés d'Espagne en 1492 vers les principales villes de l'empire ottoman, ont en effet été accueillis par la communauté séfarade d'Europe orientale mais ont conservé leur langue, le judéo-espagnol ou ladino, ainsi enrichi de sonorités d'Orient. Mercredi 26 novembre à 20 h 45 au théâtre à l'italienne.

Tarifs des spectacles : 20 € et 7 €, renseignements sur www.trident-scenenationale.com et au 02 33 88 55 55.

Ouest-France



exposition Cherbourg

Un passionné d'histoire au musée du Roule

Aujourd'hui. La collection d'Éric Guillemeau est en partie consacrée à la Première Guerre mondiale. Elle retrace le rôle du Cotentin.

L'exposition actuellement proposée au musée de la Libération : 1914-1918, le Cotentin dans la grande guerre : Cherbourg, ville arrière du front, provient de la collection d'Eric Guillemeau. « Né près à Picauville, non loin de Sainte-Mère-Eglise, je me suis très vite intéressé à l'Histoire », raconte-t-il. « Suite à une exposition en 1998 à Equeurdreville, j'ai continué à collectionner, d'abord avec le Club normand d'archéologie militaire puis avec l'Association pour la protection et la sauvegarde du patrimoine militaire. J'ai beaucoup lu, effectué des recherches et rencontré des vétérans, comme René Batard de Saint-Sauveur-le-Vicomte ».

Un livre à paraître

Éric Guillemeau, qui va publier Les larmes et le sang de la Manche dans la Grande guerre, raconte que les soldats manchois furent envoyés vers le Nord et la Belgique, « premières régions où le gaz fut utilisé. La Manche totalise 20 000 morts, sans compter les suicides, les gazés et les Gueules cassées qui mourront des années plus tard ». Le département fut, plus qu'ailleurs, région sanitaire : « On y évacuait les blessés par mer ou par train. Cherbourg fut également ville d'accueil pour de nombreuses populations en fuite : Belges, Hollandais etc. ».

Dès 1914, les collèges, lycées, couvents et hôpitaux (Valognes, Les Pieux, Portbail etc.) ou encore le Casino sont réquisitionnés pour soigner les blessés. Des dépôts de convalescents sont installés à Montebourg, Barneville et Carteret. « L'hôpital annexe de Quinéville, installé dans la villa Donadio par les soeurs de Saint Vincent de Paul, recevra durant toute la guerre 35 blessés en permanence », explique Eric Guillemeau dans son livre à paraître. Dans la vie civile, les femmes et les hommes âgés remplacent les hommes au travail, chez Simon, à l'Arsenal, chez Nardouet à Martinvast.

À Cherbourg, l'armée réquisitionne un cinéma, aujourd'hui disparu, pour tourner des obus. On ignore le nombre de morts pour Cherbourg, ville de garnison de 10 000 soldats, mais Eric Guillemeau relate que « le maire mettra 17 jours pour annoncer tous les décès aux familles ». Il souhaite que le sacrifice de 14-18 ne soit pas oublié.

Musée de la Libération, fort du Roule, jusqu'au 26 avril, du mercredi au dimanche de 14 h à 18 h, entrée libre pour l'exposition, tél. 02 33 20 14 12

Ouest-France



mercredi 29 octobre 2008

Actualités Cherborug

Surf : Gabriel Brot voit son avenir guidé par le surf

Gabriel Brot, espoir montant du surf normand, est actuellement en lice aux championnats de France en Guadeloupe où il affronte l'élite du surf hexagonal. : Laurent LatrouitteGabriel Brot, espoir montant du surf normand, est actuellement en lice aux championnats de France en Guadeloupe où il affronte l'élite du surf hexagonal. : Laurent Latrouitte

Portrait. À quatorze ans, Gabriel est actuellement en Guadeloupe pour disputer les championnats de France. Pas surprenant.

Qui est ce petit bonhomme qui, en quelques années, est parvenu à venir taquiner plus que sérieusement les meilleurs surfeurs normands ? C'est Gabriel, enfin Gaby, 14 ans, solidement planté sur ses deux jambes, sur terre comme sur mer. Une petite tête bien pleine. Et, comme tout surfeur qui se respecte, de longs cheveux décolorés par le soleil et le sel, le teint halé, toujours le sourire. La banane quoi.

Sur un bodyboard dès 8 ans

Un leitmotiv aussi. Dès qu'il le peut, il est dans l'eau à tenter de dompter les vagues par tous les temps, motivé qu'il est par ses parents, eux qui souhaitent voir profiter un maximum de la plage leurs enfants. Dès qu'il en a le moment. À peine sort-il de l'école, direction le spot de Sciotot avec maman. « Il surfe cinq à six fois par semaine quelle que soit la qualité des vagues, confirme Béatrice. L'été, c'est une session le matin et une le soir. Parfois toute la journée, quand il y a de jolies vagues. »

Gaby est monté pour la première fois sur un bodyboard à l'âge de 8 ans. Rapidement, il s'est mis debout dessus pour faire du surf sa discipline de prédilection. Son frère, Alan, pour qui le surf reste un loisir, n'a jamais vraiment pris la même direction. « Il surfotait, rigole Gaby. Alors, je lui piquais tout le temps son surf. » Cela dure trois ans.

En 2005, Gabriel franchit un nouveau cap. Il s'inscrit au club de Siouville avec l'idée de se perfectionner. C'est un compétiteur dans l'âme. Assidu. Pas question donc de sécher ses deux entraînements hebdomadaires. L'amateurisme ne l'intéresse pas. C'est le professionnalisme qui guide ses pas. Il domine vite sa catégorie et devient champion de Normandie, voilà pour le premier résultat. « Gaby, c'est de l'énergie brute, explique Guillaume Lamoureux, son entraîneur. Il est instinctif et explosif, deux belles qualités pour un surfeur. Il fait rire tout le monde et malgré son titre, il conserve une bonne attitude dans l'eau et respecte les autres surfeurs. Maintenant, il doit apprendre à maîtriser son côté impulsif, se détendre lors des compétitions. Le stress est son ennemi. »

Certainement pas le cas de sa scolarité. Sa passion débordante ne l'empêche pas de se consacrer aussi à ses devoirs. Ceux qui l'ont jusqu'ici mené sans trop de difficulté en troisième, au collège Le Castillon des Pieux. « Il a toujours bien travaillé à l'école et tant que ça continue, il peut surfer un maximum », précise son père Jean-Pierre. Reste que le sport reste une priorité. Comme éducateur sportif, il aimerait en faire son métier, sa destinée.

Ce n'est pas un hasard s'il est aujourd'hui en Guadeloupe pour représenter la Normandie lors des championnats de France. « Je ne me fais pas trop d'illusions, nuance cependant Gabriel. Le niveau est très relevé. Je n'ai jamais surfé sur du corail en short. Cela va être une grande expérience. J'espère pouvoir passer un tour, voire deux, et ainsi montrer que l'on progresse en Normandie. »

Ouest-France

Exposition Cherbourg

Deux expositions à voir à la maison Prévert

Un des nombreux collages en cours de restauration à la maison Jacques-Prévert.  Un des nombreux collages en cours de restauration à la maison Jacques-Prévert.

Aujourd'hui. La maison Jacques-Prévert propose deux aspects du travail du poète. A Omonville-la-Petite pendant les vacances de la Toussaint.

La première des deux expositions proposées par la maison Jacques-Prévert, à Omonville-la-Petite, s'intitule Charmes de Londres. L'exposition présente une trentaine de reproductions des pages du livre éponyme, sur lesquelles Jacques Prévert avait composé des collages pour sa fille, Michèle. « En 1951, le photographe lituanien Izis fait un séjour à Londres en compagnie de Prévert. À la suite de ce voyage, et de plusieurs autres qu'il effectue seul, un livre intitulé Charmes de Londres est publié en 1952, réunissant les textes de Prévert et les photographies d'Izis. Avant d'en offrir un exemplaire à sa fille, Prévert réalise des collages sur chaque photographie ».

La réédition de l'ouvrage en 1999 a permis de publier cette nouvelle version agrémentée d'humour. La seconde exposition est en fait une présentation du chantier de conservation des collages de Jacques Prévert, intitulée Les collages mis à nu. La maison Jacques-Prévert en possède 14. Durant les vacances, ils seront exceptionnellement présentés à nu, sans passe-partout, sans cadre, profitant d'une opération de conservation et restauration en cours. Ainsi, deux restauratrices spécialisées dans les arts graphiques sont intervenues en octobre sur la collection. « Lorsque les oeuvres arrivent, elles sont dans des états parfois moyens. On a peu d'information sur leur histoire. Il était temps de sortir les collages de leurs cadres et de les observer à la loupe, afin de connaître leur état de conservation et leurs petits secrets ». La présentation des collages et de la restauration se fera mercredi 29 octobre à 15 h.

Exposition jusqu'au 5 novembre à la maison Jacques-Prévert, Omonville-la-Petite, tous les jours de 14 h à 18 h, tarifs : 4, 20 €, 2,70 €, enfants (7-15 ans) : 1,75 €, tél. 02 33 52 72 38

Ouest-France