lundi 7 juillet 2008

Cherbourg : loisirs Saut à l'élastique

Saut à l'élastique : quand faut y aller...

En haute saison, 25 professionnels travaillent sur le site du viaduc de la Souleuvre. J'ai testé pour vous leurs nerfs _ solides _ et leurs aptitudes à gérer les crises _ optimales.  En haute saison, 25 professionnels travaillent sur le site du viaduc de la Souleuvre. J'ai testé pour vous leurs nerfs _ solides _ et leurs aptitudes à gérer les crises _ optimales.

J'ai testé pour vous... Le saut à l'élastique. Initiation et accompagnement psychologique au viaduc de la Souleuvre avec AJ Hackett Normandie.

« Il faut l'avoir fait au moins une fois dans sa vie. » On a eu beau me le répéter pendant les quelques heures qui me séparaient du grand saut à l'élastique, je n'en étais toujours pas certaine. Ce qui n'était qu'une idée abstraite se transformait soudain en une réalité effrayante. La porte s'est fermée derrière moi. Et la passerelle qui menait au pont a pris tout à coup l'allure d'un couloir de la mort. Ni la musique reggae, censée détendre l'atmosphère, ni les animateurs, tout droit sortis d'une couverture de magazine, n'ont eu d'effet sur moi. Ce qui m'obsédait ? Le vide. Je ne sentais plus mon coeur, je n'entendais plus rien.

Me voici sur le pont, les pieds liés et à 61 mètres au-dessus... du vide. Je ne sais pas ce que j'attends, peut-être l'orage qui n'arrive pas. Pourquoi n'ai-je pas testé les plages normandes ? « Ne réfléchis pas et saute ! » Chaque seconde supplémentaire sur le pont est un pas en arrière. J'essaie de me concentrer sur ce que me disent les animateurs. Se rapprocher, se redresser et... sauter. Mon bras, resté accroché à la rambarde m'empêche de franchir la deuxième étape. « Je ne peux pas. » « Mais si tu peux. » Combien de fois ont-ils répété cette phrase ? Selon Pierre Lacroix, seulement 1 % abandonne.

Mais voilà, une demi-heure plus tard, ma main ne semble toujours pas vouloir quitter sa nouvelle amie, la rambarde. L'instinct de survie ? Sans aucun doute. Un instinct développé par les remarques de mes proches ces derniers jours. « Et si la corde était trop longue... Encore faut-il qu'elle tienne ! Moi je ne pourrais pas ! » La corde tient car tout est ultra-sécurisé et calculé selon votre poids. Cette sécurité a un prix, car si vous comptiez emporter le secret sur votre poids dans votre tombe, c'est raté. À l'encre indélébile le chiffre maudit vous colle à la peau.

À quelques millimètres du vide, plus rien n'a d'importance. L'effectif d'AJ Hackett Normandie a triplé autour de moi. Chacun, à sa manière, essaie de me rassurer. « Ne t'inquiète pas, ça va aller » ou « Tu déconnes, saute ou tu vas le regretter. » François, un animateur, qui n'a pas sauté depuis longtemps, c'est-à-dire deux jours, accepte de m'accompagner. Il m'aura fallu 30 minutes, cinq animateurs et un accompagnateur pour le faire, mais je l'ai fait. Sans aucun regret, je l'ai fait ! Et, si je ne suis toujours pas sûre que « c'est que du bonheur », c'est en tout cas à faire. Pour surpasser ses peurs et se faire violence tout en douceur.

Ratiba HAMZAOUI.

Pratique. AJ Hackett Normandie au Viaduc de la Souleuvre à La Ferrière-Harang. Ouvert sans interruption jusqu'au 1er septembre. Les horaires d'ouverture suivant les conditions météorologiques. Information et réservation au 02 31 66 31 66. A partir de 13 ans et de 40 kg. Pour les mineurs, une autorisation parentale signée sera demandée. Tarif du 1er saut à l'élastique 89 € et 49 € pour le deuxième. Pour le Swing 69 € seul, 59 € à deux ou 49 € à trois. Pour la tyrolienne, comptez 39 €. Vidéos et photos sont disponibles. Pour les moins téméraires, possibilité de venir en spectateur.

Ouest-France

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