Le Malabar et sa ménagerie font escale
Cinq bâtiments de la Marine sont entrés dans le port militaire. Avec 45 élèves à bord.
Laurent Chapuis, commandant du Malabar est heureux que son bateau serve de corvette au groupe d'application, lui qui a connu les deux autres composantes de l'instruction des jeunes marins, en tant que commandant de la Belle Poule, l'une deux goélettes de la Marine, puis en tant que chef du service pont et officiers de manoeuvres sur la Jeanne D'arc, le porte-hélicoptères qui embarque les futurs officiers de la marine, pour parachever leur formation.
De la formation
« Le Malabar est adapté à ce type de missions. Nous sommes trente à bord, mais nous pouvons accueillir 45 personnes. À l'origine, le bateau (51 m) avait été conçu pour faire du remorquage, au profit de la Force océanique et stratégique. Pour remorquer un sous-marin en cas d'avarie. Mais cela ne s'est jamais produit, sourit-il. Ils sont trop bien conçus à Cherbourg. » Depuis sa mise en service en 1976, le bateau a quand même assuré 140 missions de remorquage. « Il est parfait pour tracter un colis sur de grandes distances, un peu moins pour effectuer le travail des nouveaux remorqueurs comme les Abeille, adaptés aux missions d'assistance les plus délicates. » Mais même s'il a vieilli, le Malabar reste un bateau très marin, bien adapté à l'instruction. « Intéressant aussi sur le plan de la consommation. Avec 500 tonnes de fuel, vous faites pratiquement le tour de la terre. »
Cette fois, il est bâtiment base du groupe, qui instruit 45 élèves. Cette « corvette de formation » dure deux semaines. « Nous avons passé deux jours en baie de Douarnenez, en attendant que le temps se calme, pour passer le raz Blanchard dans de bonnes conditions. » Avec les quatre autres navires, l'objectif est d'apprendre aux futurs chefs de quart, la navigation à vue de terre, le chenalage. « Par exemple, explique le commandant du Chacal, le lieutenant de vaisseau Jocelyn Delrieu, « on positionne un croisillon en mer, et on demande aux élèves d'y accoster. Ce sont des manoeuvres de précision. Les élèves sont entraînés à apprécier les facteurs d'environnement. »
Les élèves mettront à profit cette escale, pour découvrir les Cross Jobourg, l'établissement d'Areva et la Cité de la mer. Les bâtiments écoles appareillent lundi. Et si le public ne peut pas les visiter, sachez qu'un autre groupe, composé cette fois de La Loire et de cinq chasseurs de mines, sont attendus vendredi à Cherbourg.
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