Aujourd'hui. Françoise Labasque vit et peint à Digulleville. Les bleus de la mer et du ciel de la Hague imprègnent chacune de ses toiles.
L'après-midi, Françoise s'adonne enfin à sa « drogue », la peinture, qu'elle pratique à l'huile, avec une dominante de bleus et appliquée au couteau. « J'apprivoise la toile blanche avec la concentration d'un sportif. Il y a une bagarre pas possible dans ma tête. La toile, il faut la cabrer, la dominer parfois. Peindre c'est retranscrire une émotion ». Ce qui intéresse Françoise Labasque dans ses marines, « c'est le travail de la matière. La mer est en fait un prétexte. Je me suis éloignée du figuratif pour questionner la peinture elle-même. La mer m'offre cela : elle est tout à tour douce, forte, souple ou terrible, et constitue une matière à tordre, à dominer, sans chercher un sujet précis ». Peindre permet de faire le vide, c'est un exutoire : « Je me cherche intérieurement, c'est un cheminement vers soi. Pas besoin de médicaments avec la peinture ! », conclut Françoise Labasque, heureuse dans sa vie en bleu.
Atelier ouvert l'été, contact au 02 33 04 76 82.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire