Entrer dans l'atelier de Daniel Masquelier, c'est sentir le métal et les vernis, c'est pénétrer dans une forêt d'acier et c'est voir des métaux glanés chez les ferrailleurs devenir des oeuvres d'art. « Mon atelier à Art-Gravage était trop humide pour mes matériaux », indique l'artiste qui a donc trouvé depuis un atelier plus au sec, « et où je peux travailler seul ». Seul mais en musique : « J'écoute toujours de la musique, Chopin, Tchaïkovsky, et du jazz ». Les oeuvres de Daniel Masquelier forment des séries qu'ils travaillent en parallèle : « les oiseaux, qui me fascinent, les colonnes et mâts mis en lumière, et les bas-reliefs, que j'aime particulièrement ». Certains de ses totems sont plus hauts que lui : « J'aime travailler dans la verticale ». Le sculpteur privilégie l'acier doux et l'acier inox, mais aussi des chutes métalliques que des industriels lui donnent. « J'utilise de l'acier de réemploi. J'aime lui donner une deuxième vie, une deuxième beauté. J'ai un attachement particulier pour mon matériau », ajoute l'éducateur technique spécialisé en IME.
L'outil qui décide
Les sources de son inspiration sont à chercher dans ses lectures, sa passion pour les Arts premiers et l'histoire des civilisations. Un regard panoramique dans son atelier donne à voir des motifs précolombiens, des mandalas de métal, des personnages médiévaux ou encore des créatures imaginaires. « L'inspiration, c'est la boîte à images qui s'ouvre, de façon spontanée. Je ne fais pas de dessin préparatoire, c'est l'outil qui décide, plus que le métal ». L'outil, ce peut être la soudure au chalumeau, au Mig, « métal inerte au gaz », la meuleuse, le découpeur au plasma, ou bien les brosses, de plus en plus fines. Tout un arsenal pour faire chanter l'acier.
Contact au 06 87 66 56 80
Ouest-France
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