Point du jour : l'architecte défend son oeuvre
Éric Lapierre : « Dans ma démarche, je m'intéresse aux choses banales. »
Deux mois après son ouverture au public, le bâtiment suscite toujours autant de questions. Éric Lapierre est revenu pour l'expliquer.
Éric Lapierre voulait créer un choc. C'est réussi. Mais un choc qui dure, c'est autre chose. Samedi, au premier étage du Point du jour, l'immeuble qui pose question, il a expliqué sa démarche. Pourquoi ce cube, pourquoi ces réactions du public, pourquoi ce revêtement argenté ?
Une remarque : on en est encore au tout début de l'intégration du Point du jour dans son environnement. Moins de trois mois que le bâtiment, consacré à la photographie contemporaine, est ouvert au public. Il n'est donc pas encore question de bilan.
Avant-garde
D'abord, l'architecture d'Éric Lapierre est non seulement de son temps, mais aussi héritière de l'histoire. Une architecture avant-gardiste ? « Je me pose souvent la question : comment continuer à travailler au-delà de cette crise des avant-gardes ? » Un brin provocateur, il ajoute : « Les artistes avant-gardistes sont dans une recherche systématique de l'incompréhension du grand public. »
Pour le Point du jour, Éric Lapierre n'était pas dans cet état d'esprit. Mais quand même dans une volonté de choquer, d'interpeller les passants, et si possible sur une longue durée. « De réaliser un objet qui a la capacité à interroger pendant longtemps. La capacité à habiter le site dans lequel il se trouve. C'est aussi une tentative pour sortir d'une architecture absolument spectaculaire. Une architecture qui doit résister à l'érosion du quotidien. »
Tout en fournissant ses explications, le jeune architecte détaille ses influences. Il passe un morceau du groupe rock des années 70, The Stooges : « Une musique assez primaire, avec une grande économie de moyens exprimant une très forte tension interne ». Il montra aussi un tableau du peintre américain Jackson Pollock, qui éclaboussait ses toiles de peinture. « On se dit que tout le monde pourrait en faire autant. Puis on s'aperçoit que cela engage aussi un savoir-faire. »
Éric Lapierre confie son intérêt pour les choses banales. « Le carré est une forme simple, le paxalumin un matériau pauvre, généralement caché. J'ai voulu les utiliser pour susciter une attirance, du mystère. Comme quand une chose qu'on avait connue ressurgit. »
Au final tout cela donnera quoi ? Le Point du jour est réussi dans les ambitions de son architecte. Il joue avec les reflets du ciel. Il est pratique dans sa fonction. Il ne se présente jamais de la même manière. Et il est unique, telle une sculpture habitée. « Une oeuvre n'a pas nécessité à être comprise, par tout le monde et pour toujours ! », lance Éric Lapierre. Mais elle ne peut être banale.
Une remarque : on en est encore au tout début de l'intégration du Point du jour dans son environnement. Moins de trois mois que le bâtiment, consacré à la photographie contemporaine, est ouvert au public. Il n'est donc pas encore question de bilan.
Avant-garde
D'abord, l'architecture d'Éric Lapierre est non seulement de son temps, mais aussi héritière de l'histoire. Une architecture avant-gardiste ? « Je me pose souvent la question : comment continuer à travailler au-delà de cette crise des avant-gardes ? » Un brin provocateur, il ajoute : « Les artistes avant-gardistes sont dans une recherche systématique de l'incompréhension du grand public. »
Pour le Point du jour, Éric Lapierre n'était pas dans cet état d'esprit. Mais quand même dans une volonté de choquer, d'interpeller les passants, et si possible sur une longue durée. « De réaliser un objet qui a la capacité à interroger pendant longtemps. La capacité à habiter le site dans lequel il se trouve. C'est aussi une tentative pour sortir d'une architecture absolument spectaculaire. Une architecture qui doit résister à l'érosion du quotidien. »
Tout en fournissant ses explications, le jeune architecte détaille ses influences. Il passe un morceau du groupe rock des années 70, The Stooges : « Une musique assez primaire, avec une grande économie de moyens exprimant une très forte tension interne ». Il montra aussi un tableau du peintre américain Jackson Pollock, qui éclaboussait ses toiles de peinture. « On se dit que tout le monde pourrait en faire autant. Puis on s'aperçoit que cela engage aussi un savoir-faire. »
Éric Lapierre confie son intérêt pour les choses banales. « Le carré est une forme simple, le paxalumin un matériau pauvre, généralement caché. J'ai voulu les utiliser pour susciter une attirance, du mystère. Comme quand une chose qu'on avait connue ressurgit. »
Au final tout cela donnera quoi ? Le Point du jour est réussi dans les ambitions de son architecte. Il joue avec les reflets du ciel. Il est pratique dans sa fonction. Il ne se présente jamais de la même manière. Et il est unique, telle une sculpture habitée. « Une oeuvre n'a pas nécessité à être comprise, par tout le monde et pour toujours ! », lance Éric Lapierre. Mais elle ne peut être banale.
Thierry DUBILLOT.
Ouest-France
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