Les musées manchois sur le pied de guerre pour le 65e
En juin prochain, la Normandie fêtera le 65e anniversaire du Débarquement. Un grand rendez-vous qui verra, sans doute pour la dernière fois, la participation de vétérans.Comment les musées manchois s'y préparent-ils ?
Musée des troupe aéroportées. Du haut de ses presque 180 000 visiteurs par an (en 2004, pour le 60e, ils avaient même été 230 000), le plus vieux musée manchois consacré à la Seconde Guerre mondiale (il a ouvert en 1964) veut s'agrandir. Un projet d'extension sur 6 000 m2 est lancé. Budget : 3 millions d'euros, couverts sans financements publics. Buts : doubler sa surface d'exposition et moderniser son concept. La pose de la première pierre doit être faite en juin 2009 à l'occasion du 65e anniversaire du Débarquement. L'ouverture est, elle, prévue en 2010.
Sainte-Marie-du-Mont
Musée du Débarquement d'Utah Beach. L'autre grand lieu de pèlerinage est installé à deux pas de la plage d'Utah Beach. Ce musée retrace l'exploit militaire du Débarquement en Normandie et plus spécifiquement sur celle d'Utah Beach. Créé en 1962, il est situé juste en bord de plage, là même où les troupes américaines ont débarqué au matin du 6 juin. Du coup, les cérémonies officielles ont tous les ans lieu à proximité immédiate de ce musée qui accueille en moyenne 70 000 visiteurs.
Un projet d'agrandissement vient d'être déposé par la commune, propriétaire du site. Budget : environ 6 millions d'euros, financés pour un tiers par des fonds américains, le reste à répartir entre commune et collectivités locales. But : refaire de ce musée, un lieu incontournable du tourisme de mémoire. Les travaux ne devraient être entrepris qu'en 2010. « Mais nous espérons poser la première pierre à l'occasion du 65e, espère le maire, Henri Milet. Ces travaux devraient nous permettre d'atteindre une fréquentation annuelle de 100 000 visiteurs. »
Musée de l'Occupation. Situé dans l'ancien bureau de garnison allemande, ce musée a de quoi vous surprendre, notamment par ses peintures murales crées par les soldats allemands eux-mêmes. Cette maison est devenue au matin du 6 juin 44 et jusqu'au 1er novembre le quartier général des troupes US pour le secteur d'Utah Beach. Ce musée abrite une collection privée relative à la vie sous l'occupation (transports, ravitaillement, résistance, collaboration, déportation).
Musée de la Libération. Situé face à l'église, ce musée abrite une collection, également privée, d'armements, de véhicules, mannequins US et allemands, trophées capturés et objets découverts lors de fouilles du champ de bataille.
Quinéville
Mémorial de la Liberté retrouvée. Créé en 1992, mais réimaginé et relancé en 2005, cet espace de 1 000 m2 a accueilli près de 22 000 visiteurs en 2008.
Saint-Côme-du-Mont
Dead's Man Corner. Ce musée, ouvert en 2005 dans une maison, est sans doute le plus petits de tous. Mais cela ne signifie pas qu'il soit le moins médiatique, bien au contraire ! On voit même le site dans un jeu pour console vidéo (Brothers in Arms). Ce sont en effet ses gérants qui organisent depuis quelques années les fameuses réunions de reconstitueurs habillés en soldats de 1944 à Carentan. « Un gros événement est d'ailleurs prévu pour le 65e, on a déjà beaucoup de gens qui ont confirmé leur participation, explique Frédéric Fourquemin, l'un des responsables. Où ? Quand ? Comment ? On ne peut pas encore donner beaucoup de détails, car nous travaillons toujours sur le projet avec les associations, la mairie de Carentan et la communauté de communes. On n'en saura plus en février, je pense... »
Du haut de ses presque 14 000 visiteurs annuels, le petit musée (ouvert toute l'année) a aussi des projets d'agrandissement. « Nous allons déposer une demande de permis de construire cette année, poursuit le responsable. Par contre, si la demande est acceptée, nous ne prévoyons de faire construire le nouveau bâtiment qu'en 2010. »
Batterie d'Azeville. Cet ancien bastion fortifié allemand est le seul musée directement géré par le conseil général de la Manche. Fermé pour la période hivernale, il ne rouvrira ses portes qu'en avril.
Ludovic RENOULT.
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