La gratuité réveille la fréquentation des musées
Thomas-Henry et le muséum Liais sont gratuits depuis 2003. L'année suivante, les deux structures triplaient le nombre de leurs visiteurs.
« La gratuité devrait être obligatoire ! »
Il manque cependant des réponses à ce succès. « Difficile de savoir quel public est touché par cette mesure, » reconnaît Thierry Barreau, chargé de mettre en place un questionnaire à destination des visiteurs pour en savoir plus. « Nous allons essayer de démarrer ce sondage prochainement. Peut-être au moment du vernissage de la prochaine biennale consacrée à Hugo Pratt, le 2 avril. » L'enquête devrait durer deux ans pour inclure une année ordinaire et une année biennale.
Vendredi dernier, en fin d'après-midi, quelques amateurs d'art exploraient les salles du musée. Parmi eux, un couple de Parisiens enchantés. « La gratuité, ça devrait être obligatoire, estime Jean-Pierre, photographe professionnel. J'ai quatre garçons. Quand il faut payer pour une famille de six, je vous assure que ça freine ! » Christine, elle, vient de visiter le muséum Liais. « Je suis subjuguée, fascinée par sa présentation soignée. Ils ont su conserver toute l'âme d'une époque. Tout ça gratuitement, c'est génial », s'enthousiasme-t-elle.
Aujourd'hui, Lydia Thieulent et Cécile Binet, la conservatrice, vont s'attacher à mieux faire connaître le musée Thomas-Henry. « Il n'est pas assez bien identifié. Même par les Cherbourgeois qui, pour certains, ignorent encore son existence au-dessus de la bibliothèque ».
La rénovation de la totalité du centre culturel (théâtre, artothèque, bibliothèque et musée d'art) qui va débuter prochainement devrait « permettre au musée d'être plus visible de l'extérieur ».
Quant au musée du Roule, qui fait partie du réseau régional Normandie mémoire, il n'est pas concerné par la gratuité mais reste d'un prix modeste avec 3,90 € en tarif plein.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire