mardi 13 mai 2008

Cinéma Cherbourg / Visites

Odyssée blanche : embarquement pour le pôle

La base de recherche scientifique française Dumont-d'Urville au pôle Sud. : IPEV/K. PierreLa base de recherche scientifique française Dumont-d'Urville au pôle Sud. : IPEV/K. Pierre

À la Cité de la mer à Cherbourg, « l'Odyssée blanche » va reconstituer la base de recherche scientifique Dumont-d'Urville au pôle Sud.

Neuf conteneurs pesant au total trente-cinq tonnes sont arrivés à la Cité de la mer de Cherbourg pour apporter le pôle Sud au grand public à l'occasion de la quatrième Année polaire internationale. Des conteneurs en tous points semblables à ceux qu'utilisent les scientifiques dans leurs expéditions. Une scénographie originale destinée à immerger le visiteur dans le quotidien de ces chercheurs du pôle.

Tout commence à bord de l'Astrolabe, le seul navire ravitailleur qui assure la traversée de 2 700 km entre l'Australie et la Terre Adélie. Destination pôle Sud, position 66°40'S - 140°01'. Soutes chargées de vivres et de matériels, corps scientifique expéditionnaire embarqué, le bateau lutte contre les eaux glaciales de l'océan Antarctique. Comme l'avait fait en 1840, le Normand Jules-César Dumont-d'Urville, le grand explorateur de ces contrées, à bord de la première et mythique Astrolabe.

Premiers pas sur le « sixième continent »

Le grand large laisse place à la glace polaire. Soudain, à 5 km du continent Antarctique, la silhouette de l'île des Pétrels, dans l'archipel de Pointe-Géologie, se dessine... Et les 5 000 m2 de bâtiments gris et rouges formant la base de recherche scientifique française Dumont d'Urville apparaissent. La scénographie débarque le visiteur sur le plus secret des continents. La vue et l'ouïe sont mobilisées : la bande-son restitue le crissement de la glace sur les flancs métalliques du bateau.

Températures entre 0° et -40°

La base scientifique, construite en 1956, est un lieu de vie, avant d'être un site de recherche. À travers l'utilisation d'objets, l'exposition s'emploie à raconter le quotidien de ces 26 chercheurs et techniciens qui vivent chaque année, pendant l'hivernage (de mars à novembre), isolés du reste du monde. En proie au blizzard, aux longues nuits polaires, aux vents pouvant dépasser les 300 km/h et à une température variant de 0 °C à -40 °C.

Parce que l'Antarctique pourrait détenir, dans ses glaces et son atmosphère, une partie des réponses aux enjeux environnementaux d'aujourd'hui et de demain, il est vital de mieux connaître ce continent. Six thèmes de recherches sont présentés au public dans la dernière salle de l'exposition, de façon interactive et ludique : glaciologie, sismologie, astronomie et biologie.

À l'extérieur de l'exposition, une série de clichés de la photographe Catherine Rannou offre un témoignage critique, l'artiste s'attachant à montrer l'éphémère des traces humaines dans un espace immense, inhospitalier mais fascinant.

Ouest-France

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