vendredi 16 mai 2008

Histoire et visites Cherbourg

Hollywood rejoue la bataille de la Fière

Le livre de Bob Murphy, citoyen d'honneur de Sainte-Mère-Église, va être adapté au cinéma, par des Américains.

Le livre de Bob Murphy, citoyen d'honneur de Sainte-Mère-Église, va être adapté au cinéma, par des Américains.

Le livre du vétéran américain Bob Murphy va être adapté au cinéma. Le tournage aura lieu en juillet et août, du côté de Sainte-Mère-Église.

Robert Martin Murphy est l'un des premiers libérateurs de la France. Ce parachutiste américain de la 82e Airborne a été largué en éclaireur dans le ciel de France dans la nuit du 5 au 6 juin 1944. Il avait 17 ans. Son parachutage sur Sainte-Mère-Église avait été relaté dans le Jour le plus long. Les Américains ont décidé de reconstituer, au cinéma, la bataille du pont de la Fière. D'après son récit « No better place to die » (Le meilleur endroit pour mourir).

Il y raconte à l'instant près, grâce aux témoignages de vétérans qui étaient sur la scène de la bataille, le combat à la vie à la mort mené au pont de la Fière, des premières lueurs de l'aube, le 6 juin 1944, jusqu'au 9 juin. Un pont vital pour l'avancée de la 90 th division, débarquée à Utah Beach. Malgré la défense ennemie et ses forces blindées, le pont ne changea jamais de mains. « On reste ici, c'est la meilleure place pour mourir », ce fut un ordre d'un gradé près d'un lieu stratégique et particulièrement difficile.

Les producteurs américains Doug Stebleton et David Williams ont acheté le script de Rick Parks, un scénariste américain qui a notamment commis À tout jamais une histoire de Cendrillon, avec Drew Barrymore. Le réalisateur du film est en train d'être sélectionné. Quant au casting, pour l'instant, pas de grands noms d'acteurs américains.

« Le tournage aura lieu du 20 juillet à la fin août », confie Maurice Renault, le contact français chargé de mettre en relation les producteurs hollywoodiens avec les maires des communes manchoises. La Fière, bien sûr, et la route de Prusse à Picauville serviront de décor. La route qui va de Chef-du-Pont à Caponet, bordés de saules-tétards, a effectivement la même allure que la chaussée qui se trouvait dans les marais de la Fière, en 1944, aujourd'hui élargie. La production prévoit une centaine de figurants.

Le musée des blindés de Saumur, qui possède la plus importante collection mondiale de blindés, louera entre quatre et huit blindés à la production : des chars Renault 35, Renault 39 et des Hotchkiss. « Les Allemands disposaient du matériel français datant de la guerre de 40 », explique le lieutenant-colonel Dubois.

Nadine BOURSIER.

Ouest-France

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