Le conseil général préserve les vieux vêtements religieux. Près de 170 seront exposés à partir de samedi, notamment à Saint-André-de-Bohon.
« Les gens aiment bien quand on ouvre les tiroirs... » Et on les comprend : ils cachent souvent de véritables trésors. Surtout à la Maison de l'Ange, à Saint-André-de-Bohon. C'est là, dans une superbe bâtisse XIXe au milieu des marais du Cotentin, que depuis 2000, le conseil général de la Manche entrepose et conserve les objets d'art. À compter de mardi prochain, Josiane Pagnon aura le plaisir d'en ouvrir beaucoup des tiroirs, car le lieu, d'habitude plutôt discret, sera exceptionnellement ouvert aux visiteurs.
Culte catholique
C'est une exposition thématique qui en sera le prétexte : File le temps, reste le tissu. « Le service de Conservation des antiquités et des objets d'art de la Manche a mené un travail de recherche et de conservation des ornements liturgiques provenant de tout le département, explique la directrice. Au fil des années, nous avons collecté un fonds assez important, avec des pièces qui valent véritablement le détour. Elles sont conservées ici, et aussi dans le Sud-Manche, sur le site de la Verrière, à Saint-Hilaire-du-Harcouët »
Mais au fait, qu'est-ce qu'un ornement liturgique ? « Ce sont les vêtements et insignes prescrits par les règlements du culte. Ils sont portés par les religieux qui officient dans les églises. » Là, en l'occurrence, il s'agit du culte catholique exclusivement. Ce sont les chasubles (sorte de manteau sans manche, portée par le prêtre pendant la messe) qui sont majoritairement exposées. Mais on trouve aussi des conopées, des pavillons de ciboire et même un dais de procession. « Comme nous sommes conscients que tout le monde ne maîtrise pas ce vocabulaire, nous donnerons une plaquette explicative à l'entrée ! »
Pour les besoins de l'exposition, cette collection va être répartie en trois lieux selon l'âge des ornements : la Maison de l'Ange (présente les plus récents XIXe et XXe siècles) ; la Verrière, (XVIIIe et XVIIe), et les Archives départementales à Saint-Lô (les plus anciens, dont certains du Moyen-Age).
Si les deux derniers sites sont accessibles dès demain samedi, le premier n'ouvrira (tout du moins au début) que les mardis. « La Maison de l'Ange est un site de conservation, pas conçu pour recevoir beaucoup de visiteurs, poursuit Josiane Pagnon. Nous allons donc militer l'accès à 12 personnes maximum en même temps. Ceux qui sont intéressés sont invités à réserver leur place par téléphone. »
Une contrainte, mais qui est une vraie chance pour qui veut admirer de près ces ornements, souvent richement ouvragés avec du fil d'or ou d'argent, et moult broderies. Chacun pourra en effet les approcher de plus près, et aura aussi plus de temps pour converser avec le guide. « Mais il arrive parfois que certains visiteurs en sachent plus que nous, assure en riant Josiane Pagnon.
Ludovic RENOULT.
Pratique. Exposition File le temps, reste le tissu, à partir de samedi 26 avril aux Archives départementales de la Manche à Saint-Lô et à la Verrière à Saint-Hilaire-du-Harcouët. Le site de la Maison de l'Ange (à Saint-André-de-Bohon, à 10 km au sud de Carentan) sera lui seulement ouvert les mardis (toute la journée) et aussi les dimanches après-midi de mai, juin et septembre. Entrée gratuite, sauf à la Verrière pour les adultes (3 €). Renseignements complémentaires au 02 33 71 91 18.
Culte catholique
C'est une exposition thématique qui en sera le prétexte : File le temps, reste le tissu. « Le service de Conservation des antiquités et des objets d'art de la Manche a mené un travail de recherche et de conservation des ornements liturgiques provenant de tout le département, explique la directrice. Au fil des années, nous avons collecté un fonds assez important, avec des pièces qui valent véritablement le détour. Elles sont conservées ici, et aussi dans le Sud-Manche, sur le site de la Verrière, à Saint-Hilaire-du-Harcouët »
Mais au fait, qu'est-ce qu'un ornement liturgique ? « Ce sont les vêtements et insignes prescrits par les règlements du culte. Ils sont portés par les religieux qui officient dans les églises. » Là, en l'occurrence, il s'agit du culte catholique exclusivement. Ce sont les chasubles (sorte de manteau sans manche, portée par le prêtre pendant la messe) qui sont majoritairement exposées. Mais on trouve aussi des conopées, des pavillons de ciboire et même un dais de procession. « Comme nous sommes conscients que tout le monde ne maîtrise pas ce vocabulaire, nous donnerons une plaquette explicative à l'entrée ! »
Pour les besoins de l'exposition, cette collection va être répartie en trois lieux selon l'âge des ornements : la Maison de l'Ange (présente les plus récents XIXe et XXe siècles) ; la Verrière, (XVIIIe et XVIIe), et les Archives départementales à Saint-Lô (les plus anciens, dont certains du Moyen-Age).
Si les deux derniers sites sont accessibles dès demain samedi, le premier n'ouvrira (tout du moins au début) que les mardis. « La Maison de l'Ange est un site de conservation, pas conçu pour recevoir beaucoup de visiteurs, poursuit Josiane Pagnon. Nous allons donc militer l'accès à 12 personnes maximum en même temps. Ceux qui sont intéressés sont invités à réserver leur place par téléphone. »
Une contrainte, mais qui est une vraie chance pour qui veut admirer de près ces ornements, souvent richement ouvragés avec du fil d'or ou d'argent, et moult broderies. Chacun pourra en effet les approcher de plus près, et aura aussi plus de temps pour converser avec le guide. « Mais il arrive parfois que certains visiteurs en sachent plus que nous, assure en riant Josiane Pagnon.
Ludovic RENOULT.
Pratique. Exposition File le temps, reste le tissu, à partir de samedi 26 avril aux Archives départementales de la Manche à Saint-Lô et à la Verrière à Saint-Hilaire-du-Harcouët. Le site de la Maison de l'Ange (à Saint-André-de-Bohon, à 10 km au sud de Carentan) sera lui seulement ouvert les mardis (toute la journée) et aussi les dimanches après-midi de mai, juin et septembre. Entrée gratuite, sauf à la Verrière pour les adultes (3 €). Renseignements complémentaires au 02 33 71 91 18.
Ouest-France
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