L'Association française du Titanic a choisi Cherbourg, port d'attache du Nomadic, pour célébrerses dix ans d'existence.
« Cherbourg étant le port d'attache du Nomadic qui assura le transbordement des passagers de première classe lors de ce qui devait être l'unique escale continentale du Titanic, il était tout à fait logique de nous rassembler ici », explique Christian Gorrée-Wery président de l'Association française du Titanic. Un symbole fort pour célébrer les dix ans de l'association dont la présidence d'honneur est toujours assurée par Milvina Dean, la dernière survivante du naufrage. « Notre principale mission est d'entretenir la mémoire des 58 Français qui étaient à bord et dont le souvenir est trop souvent occulté. Nous nous efforçons de réparer cette injustice. On en comptait parmi les membres de l'équipage et plus particulièrement au sein des services de la restauration. À bord, les cafés ou les restaurants étaient tenus le plus souvent par des Français ou des Italiens. »
Fierté
L'une des fiertés de l'association est d'avoir permis la réhabilitation de Roger Bricoux, musicien violoncelliste à bord du Titanic et qui joua jusqu'au bout sur le pont. Il apparaît d'ailleurs dans le film de James Cameron. « Il sera déclaré déserteur lorsqu'éclatera la Première Guerre mondiale, les États-Unis ayant oublié d'envoyer son acte de décès. »
Outre des passionnés et des chercheurs, l'association compte aussi parmi ses membres plusieurs descendants de rescapés de la tragédie. Certains étaient là vendredi soir, comme Claudine Laroche dont les beaux-parents accompagnés de leurs enfants ont pris le Nomadic pour embraquer le soir du 10 avril 1912. Peut-être ont-ils croisé la marraine d'Annie Panier-Eliet, « qui après le drame, n'arrivera plus jamais à s'endormir sans entendre les cris et les plaintes de ceux qui allaient périr ».
L'assemblée générale a été aussi l'occasion de donner des nouvelles du Nomadic. « Basé à Belfast qui l'a acheté, il est aujourd'hui en cale sèche pour des travaux de peinture sur la coque. De nombreux bénévoles sont à pied d'oeuvre et ont rassemblé déjà beaucoup d'éléments qui serviront à la restauration ».
Côté projet : « Il s'agit pour l'instant de sauver un wagon de train transatlantique, identique à ceux utilisés pour desservir la première gare maritime de Cherbourg. Il est pour le moment au musée de Longueville, en Seine-et-Marne. Une sauvegarde à laquelle nous espérons associer la Cité de la mer, lieu idéal pour l'exposer », confie Christian Gorrée-Wery.
Pratique. Association française du Titanic. Tél. 03 21 53 53 55 ou aftitanic.free
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