Surf : Gabriel Brot voit son avenir guidé par le surf
Portrait. À quatorze ans, Gabriel est actuellement en Guadeloupe pour disputer les championnats de France. Pas surprenant.
Sur un bodyboard dès 8 ans
Un leitmotiv aussi. Dès qu'il le peut, il est dans l'eau à tenter de dompter les vagues par tous les temps, motivé qu'il est par ses parents, eux qui souhaitent voir profiter un maximum de la plage leurs enfants. Dès qu'il en a le moment. À peine sort-il de l'école, direction le spot de Sciotot avec maman. « Il surfe cinq à six fois par semaine quelle que soit la qualité des vagues, confirme Béatrice. L'été, c'est une session le matin et une le soir. Parfois toute la journée, quand il y a de jolies vagues. »
Gaby est monté pour la première fois sur un bodyboard à l'âge de 8 ans. Rapidement, il s'est mis debout dessus pour faire du surf sa discipline de prédilection. Son frère, Alan, pour qui le surf reste un loisir, n'a jamais vraiment pris la même direction. « Il surfotait, rigole Gaby. Alors, je lui piquais tout le temps son surf. » Cela dure trois ans.
En 2005, Gabriel franchit un nouveau cap. Il s'inscrit au club de Siouville avec l'idée de se perfectionner. C'est un compétiteur dans l'âme. Assidu. Pas question donc de sécher ses deux entraînements hebdomadaires. L'amateurisme ne l'intéresse pas. C'est le professionnalisme qui guide ses pas. Il domine vite sa catégorie et devient champion de Normandie, voilà pour le premier résultat. « Gaby, c'est de l'énergie brute, explique Guillaume Lamoureux, son entraîneur. Il est instinctif et explosif, deux belles qualités pour un surfeur. Il fait rire tout le monde et malgré son titre, il conserve une bonne attitude dans l'eau et respecte les autres surfeurs. Maintenant, il doit apprendre à maîtriser son côté impulsif, se détendre lors des compétitions. Le stress est son ennemi. »
Certainement pas le cas de sa scolarité. Sa passion débordante ne l'empêche pas de se consacrer aussi à ses devoirs. Ceux qui l'ont jusqu'ici mené sans trop de difficulté en troisième, au collège Le Castillon des Pieux. « Il a toujours bien travaillé à l'école et tant que ça continue, il peut surfer un maximum », précise son père Jean-Pierre. Reste que le sport reste une priorité. Comme éducateur sportif, il aimerait en faire son métier, sa destinée.
Ce n'est pas un hasard s'il est aujourd'hui en Guadeloupe pour représenter la Normandie lors des championnats de France. « Je ne me fais pas trop d'illusions, nuance cependant Gabriel. Le niveau est très relevé. Je n'ai jamais surfé sur du corail en short. Cela va être une grande expérience. J'espère pouvoir passer un tour, voire deux, et ainsi montrer que l'on progresse en Normandie. »