Le Bigard remet les jeunes sur les rails
Le centre éducatif du Bigard accueillera ses premiers « élèves » le 24 novembre. Le but : les réinsérer dans la société.
« Nous avons déjà quelques demandes d'accueil de mineurs » assure Mireille Higinenn, la directrice de la protection judiciaire pour la jeunesse de la Manche.
Les jeunes qui séjourneront ici, seront âgés de 15 à 18 ans. « Ils sont placés dans un endroit, pour un séjour de rupture, une alternative à l'incarcération. Le but de l'équipe éducative est de réussir à reconstruire leur personnalité, pour qu'ils puissent se réinsérer dans la société. »
Et selon les statistiques du ministère de la Justice, cela marche. « 90 % des mineurs délinquants, ne récidivent pas après leur majorité. ».
Le centre du Bigard pourra en héberger douze en internat, et douze autres en accueil de jour. Pour la plupart, ils ont commis des actes graves, et ont des problèmes psychiques, des retards ou absences d'apprentissage, des problématiques liées à leur identité. Bref, ils ont besoin d'être remis sur les rails, ailleurs qu'en prison.
Même s'il n'y a pas de barrières autour du Bigard, ces mineurs seront étroitement surveillés. « Le but est aussi qu'ils se sentent bien ici » confirme Jean-Marc Fondeux, le directeur général de l'association Barentonnaise, pour l'insertion sociale des personnes handicapées, promoteur du projet, en lien avec le ministère de la justice et le conseil général.
Autonomie
Le projet éducatif est ficelé. « Chaque jeune aura un référent » Et de multiples activités les attendent, apprentissage, initiation au monde professionnel, activités liées à la vie quotidienne. Ils resteront sur place au minimum six mois. Les éducateurs auront pour tâche d'accompagner leur responsabilisation et leur progression vers l'autonomie
« Dans l'ensemble, nous avons l'impression d'être bien accueillis » commente Thierry Defrançois, le directeur de l'établissement. « Certaines communes environnantes nous ont même proposé d'utiliser les équipements sportifs. »
« Je crois que vous n'avez pas de craintes à avoir » reprend Michel Garrandaux, procureur de la République, à l'attention des élus venus découvrir le site rénové. « bien sûr, un incident peut toujours arriver. mais, si c'était le cas, je vous confirme que nous mettrons à disposition les moyens de police et de gendarmerie nécessaires. Il n'y a pas de raisons d'avoir peur. »
Thierry DUBILLOT.
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