François Verret présente Cabaret à la Brèche
François Verret, chorégraphe et metteur en scène, questionne le réel dans un « Cabaret » grinçant
Plus tard. Le chorégraphe est en résidence au Centre des arts du cirque. Il montrera son travail de création mardi 7 octobre.
François Verret est l'hôte du Centre des arts du cirque depuis début septembre avec trois autres artistes. Un mois plus tard, le quatuor est en mesure de présenter au public, mardi 7 octobre, une étape de leur travail : la création d'un spectacle intitulé Cabaret, dans lequel il célèbre le réel en grinçant, chantant et en dansant. « Nous souhaitons rendre visible le processus de création, basé sur l'empirisme, et proposer au public une rencontre concrète, sensible », indique-t-il. « La Brèche nous autorise ce temps de recherche, authentique ». Cabaret s'inspire des textes de Heiner Müller, ainsi que des musiciens Kurt Weill et Hans Eisler. Quatre artistes revisitent l'auteur et ses questions brûlantes sur le monde et l'avenir des hommes, « sur la construction de la perte de sens, des images terrifiantes que la télévision propose, jusqu'à la nausée. Il faut voir où est le mal en nous. Cabaret évoque la montée du nazisme. Le cabaret était alors le seul lieu où les artistes se cognaient aux questions les plus violentes. C'était cru, avec une dimension burlesque. Les artistes, engagés, s'exprimaient dans des formes courtes, avec un grand sens critique. C'était une respiration qui se mettait en mouvement, sans limites. Pour nous, c'est une manière de renouer avec notre art de façon ludique, iconoclaste et douce, pas spectaculaire », ajoute François Verret.
Ce dernier convoque sur le plateau son double en pantin, et se fait accompagner par la chanteuse Dorothée Munyaneza, Séverine au piano, l'acteur Ahmed Meguini et deux artistes circassiens : Angéla Laurier, contorsionniste bien connue des Cherbourgeois (Déversoir), et Mika Kashi, un équilibriste finlandais que Jean Vinet, directeur, lui avait présenté.
« L'art met en jeu ce qui nous remue, le côté insupportable du réel. Résister, c'est créer », conclut François Verret.
Présentation publique de travail, mardi 7 octobre à 19 h à la Brèche, entrée libre, tél. 02 33 88 43 73.
Ouest-France
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