Le sous-marin Scorpène a quitté Cherbourg
Construit par DCNS, le Tunku Abdul Rahman, destiné à la Malaisie, a quitté samedi le port du Cotentin. Pour le site de Toulon, via Lorient.
Signé en juin 2002, le contrat porte sur la fourniture de deux sous-marins de classe Scorpène, de prestations logistiques et de formation. Il représente 3 millions d'heures de travail pour DCNS dont 1,8 million pour Cherbourg (établissement de production et d'ingénierie) et 400 000 heures pour les autres établissements de DCNS. Dans le bassin cherbourgeois, 500 000 heures de travaux ont également été confiées aux entreprises CMN, ACE et Sofresid.
La première phase d'essais industriels, plus de 400 heures de plongée dans le golfe de Gascogne, avait permis de vérifier les performances de vitesse, de tenue en immersion et de manoeuvrabilité du bateau, ainsi que ses systèmes d'armes, sa discrétion et tous ses organes de sécurité et de sauvetage. En juin dernier, c'était la phase de remise à niveau après essais qui avait débuté à Cherbourg. Une période de maintenance à quai après la première phase d'essais industriels. Il aura donc fallu quatre mois à une cinquantaine de personnes de DCNS à Cherbourg pour mettre le sous-marin en condition d'effectuer sa dernière ligne droite : ses essais d'acceptation, en vue de l'acceptation par le client malaisien le 25 janvier 2009. « L'enjeu principal était de donner confiance au client malaisien, lui prouver qu'il avait fait le bon choix, explique Eric Lavolée, directeur délégué du projet Scorpène Malaisie à DCNS. Pour l'instant, c'est bien parti, d'autant plus qu'on a respecté le calendrier. » Le sous-marin long de 67,5 mètres, à propulsion Diesel électrique, embarquera 31 hommes d'équipage. Pour l'instant, celui-ci est français.
DCNS avait déjà vendu deux sous-marins de type Scorpène au Chili et six à l'Inde en transfert de technologie. Le Brésil serait maintenant sur les rangs. Fin septembre, le ministre brésilien de la Défense annonçait qu'un accord prévoyant la construction de sous-marins serait signé à la fin de l'année avec la France. Les premiers bâtiments conventionnels de type Scorpène pourraient en partie être construits en France. « Attendons de voir », tempère Daniel Cauchon, directeur de DCNS Cherbourg. Une certitude toutefois : si ce contrat devait se concrétiser, il ne se ferait plus dans le cadre d'un partenariat avec les Espagnols.
Sabrina ROUILLÉ.
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